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Sidwaya N° 7526 du 22/10/2013

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Souveraineté alimentaire : l’alternative de la FENOP par la campagne « nous sommes la solution »
Publié le mardi 22 octobre 2013   |  Sidwaya


Souveraineté
© Autre presse par DR
Souveraineté alimentaire : l’alternative de la FENOP par la campagne « nous sommes la solution »


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Dans le cadre de sa campagne « nous sommes la solution », la Fédération nationale des organisations paysannes (FENOP),en collaboration avec l’ONG Tin Tua et le Réseau d’appui à la citoyenneté des femmes rurales d’Afrique de l’Ouest et du Tchad (RESACIFROAT), a organisé une rencontre d’échanges avec les femmes rurales du Burkina, à Fada N’Gourma, le mardi 15 octobre 2013.

En s’inscrivant dans la dynamique de la Journée internationale de la femme rurale, la Fédération nationale des organisations paysannes (FENOP) a rencontré les femmes rurales d’un certain nombre de régions du Burkina à Fada N’Gourma, le 15 octobre 2013. L’activité a été organisée conjointement par la FENOP, l’ONG Tin Tua et le Réseau d’appui à la citoyenneté des femmes rurales d’Afrique de l’Ouest et du Tchad (RESACIFROAT).Elle visait principalement deux objectifs. Le premier était de donner une meilleure visibilité des activités des femmes rurales du Burkina et de la campagne « nous sommes la solution », entreprise dans cinq pays africains (Mali, Ghana, Guinée Conakry, Sénégal et Burkina Faso). Le second consistait à susciter une adhésion massive des femmes à ladite campagne et interpeller les autorités sur le « caractère prioritaire » de la souveraineté alimentaire dans les politiques nationales de développement.
Selon les organisateurs, la campagne « nous sommes la solution » qui est prévue pour trois ans (2011-2013) entend batailler dur pour sauvegarder les exploitations agricoles familiales (qui préservent l’environnement), influencer les décideurs et promouvoir les bonnes pratiques et une meilleure gouvernance agricole. Pour ce faire, elle veut doter les femmes rurales de techniques et d’outils devant leur permettre de faire entendre leur voix dans les instances décisionnelles.Ils ont indiqué que l’initiative est née de plusieurs constats comme la défaillance des politiques agricoles, la désintégration des systèmes de production, la perte de la biodiversité et l’installation d’une dépendance des producteurs vis-à-vis des multinationales de semences. L’agrobusiness et la culture des Organismes génétiquement modifiés (OGM) sont également fustigés par les leaders de la campagne. L’idée est de parvenir à des mécanismes alternatifs de promotion de la souveraineté alimentaire en respectant l’environnement et en produisant des aliments sains.
C’est par une conférence-débat et des échanges en plénière que les femmes rurales ayant fait le déplacement de Fada se sont imprégnées de l’idéologie de la campagne. A l’issue de la conférence, une déclaration dite de Dakar leur a été livrée. Déclaration qui retrace l’historique du mouvement, son bien-fondé et ses objectifs.

Des éloges à la femme rurale

Pour la coordinatrice nationale de la campagne, Rahamata Laetitia Koudougou, « le projet est d’une importance capitale parce qu’il va galvaniser les femmes rurales dans leur activité principale qui est l’agriculture ». Elle ajoute que le 15 octobre qui célèbre la femme rurale est l’occasion d’inviter cette dernière à prendre conscience de l’importance de sa place dans le domaine agricole et de défendre ses intérêts. Elle a invité les participantes à y adhérer massivement(des fiches d’adhésion leur ont été remises) avant de leur exprimer sa reconnaissance pour la grande mobilisation malgré la fête de la Tabaski. A l’image de Maïmouna Ouoba du groupement villageois, Todi Yaba de Kantchari, les femmes ont trouvé l’initiative louable. « Elle va nous permettre de bien travailler et de mieux subvenir aux besoins de nos familles respectives », a indiqué Mme Ouoba.
La présidente exécutive de l’ONG Tin Tua, Rosalie Ouoba, interpelle pour sa part les autorités afin qu’elles songent davantage aux femmes rurales lors des dotations en matériels agricoles. Le président du conseil régional de l’Est, Jean-Claude Louari, s’est dit, lui aussi, marqué par la forte mobilisation des femmes, ce jour de fête. C’est la preuve selon lui, que l’on peut faire confiance à la femme dans la réalisation des grandes œuvres.Il leur a fait mention spéciale pour leur présence à la foire de la semaine régionale de la culture qui se poursuivait au moment de la rencontre. M. Louari a rassuré de sa disponibilité à les soutenir dans la mesure de ses possibilités. Tout comme lui, le président du conseil d’administration de Tin Tua, le député à l’Assemblée Nationale, Benoît Bendi Ouoba, estime que « ce n’est pas de la prétention que d’affirmer que les femmes rurales sont la solution parce que c’est le produit de leur travail qui nourrit la majorité de la population ». Pour lui, l’avenir de l’agriculture réside dans l’appui aux femmes rurales. Il a promis de défendre leur cause à l’hémicycle chaque fois qu’il en aura l’occasion.

Daniel ZONGO

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