Les acteurs qui ont en charge la gestion du complexe WAPO (Arly, Pendjari, W) se sont réunis, le lundi 21 octobre 2013, à Ouagadougou, lors d’un atelier prévu pour durer 3 jours, pour échanger sur la mise en œuvre d’une stratégie de conservation des grands carnivores et de la pêche dans ledit complexe. C’était en présence de Ibrahima Diémé, commissaire chargé du département de la Sécurité alimentaire, de l’Agriculture, des Mines et de l’Environnement.
Les acteurs œuvrant à la conservation des grands carnivores et de gestion de la pêche dans le complexe WAPO se sont réunis en atelier, le lundi 21 octobre dernier, pour échanger sur la situation critique de ces espèces dans ledit complexe. Il s’agit, d’une part, d’élaborer une stratégie régionale de conservation des grands carnivores et, d’autres part, d’élaborer une stratégie de gestion d’une pêche durable au niveau des plans d’eau dudit complexe. Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations formulées par le Conseil des ministres du Programme d’appui au parc de l’entente (PAPE) lors de sa dernière session tenue au Bénin, le 28 mars dernier, a-ton appris lors des échanges. Trois Etats membres de l’UEMOA ont bénéficié du programme. Il s’agit du Bénin, du Burkina et du Niger. Ces trois pays se sont engagés à la sauvegarde du patrimoine écologique régional en général et des grands carnivores du complexe WAPO en particulier. Ces espèces sont regroupées dans les aires du parc d’Arly au Burkina, de la Pendjari au Bénin, du W au Bénin, Burkina et Niger. Les grands carnivores en situation critique dont il est question sont notamment : le lion, le guépard et le lycaon. En effet, ce groupe est victime, entre autres, de la dégradation, de la fragmentation et de la perte d’habitats, des conflits hommes-carnivores, des maladies et du déclin des populations de proies naturelles. En ce qui concerne le domaine de la pêche, les problèmes relevés sont, entre autres, les techniques de pêche non conventionnelles pratiquées par les populations, l’exploitation irrationnelle des plans d’eau, l’émergence d’opérateurs économiques pratiquant une pêche à vocation commerciale plutôt que pour des besoins de subsistance ou d’autoconsommation. « Nous assistons donc à une surexploitation de ces ressources, ce qui est incompatible avec les principes de conservation au niveau de nos aires protégées », a déclaré Ibrahima Diémé, commissaire chargé du département de la Sécurité alimentaire, de l’Agriculture, des Mines et de l’Environnement. Et de poursuivre pour souligner que les recommandations qui sortiront de l’atelier devraient permettre de gérer durablement les deux aspects qui constituent une préoccupation pour les hautes autorités de l’union. L’Union Européenne est le principal bailleur de fonds du Programme d’appui au parc de l’entente. Elle finance à hauteur de plus de 15 milliards de FCFA. Les 80% des ressources sont accordées par elle. Le reste est un co-financement entre le PNUD, l’UEMOA et les Etats membres .
Par Youssouf COMPAORE et Franceline KABRE (Stagiaires)