Lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine (U.A) sur la Cour pénale internationale (CPI), la délégation du Burkina Faso a plaidé pour la suspension des poursuites lancées contre les présidents soudanais Omar El Béchir et kenyan, Uhuru Kenyatta, apprend-t-on dans un communiqué de presse de l’ambassade du Burkina à Addis-Abeba.
La délégation burkinabè a expliqué sa position par les risques de déstabilisation de ces poursuites contre des présidents en exercice. « Tout en faisant confiance à la Justice internationale qu’il soutient, le Burkina Faso a estimé que les poursuites judiciaires engagées contre de hauts responsables kenyans et soudanais, en fonction, sont de nature à freiner les efforts de consolidation de la paix« , soutient le communiqué.
Le représentant du Burkina Faso au sommet, reconnaissant que « la lutte contre l’impunité est un élément essentiel au retour d’une paix durable« , a néanmoins « préconisé la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies, en vertu de l’article 16 du Statut de Rome pour que les poursuites contre lesdits responsables soient suspendues« .
En rappel, le 12 octobre 2013, dix sept Chefs d’Etat ont assisté au sommet extraordinaire de l’U.A à Addis Abéba sur « la relation entre l’Afrique et la Cour Pénale Internationale (CPI) ». Les Chefs d’Etat ont demandé la suspension des poursuites de la juridiction internationale contre les présidents africains en exercice.