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Sidwaya N° 7525 du 21/10/2013

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Aéroport international de Donsin: L’INERA aide les déplacés à intensifier leurs productions agricoles
Publié le lundi 21 octobre 2013   |  Sidwaya




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L’Institut national de l’environnement et de la recherche agricole (INERA) a effectué, le mercredi 16 octobre 2013 à Donsin, une visite des parcelles ayant bénéficié de transfert des technologies d’intensification des productions agricoles. Réalisées à l’endroit des populations affectées par les travaux de l’aéroport international, ces techniques vont permettre aux ménages d’améliorer leurs productivités.

Dans le cadre de l’aménagement de l’aéroport international de Donsin, dans la province de l’Oubritenga, certaines populations locales vont être déguerpies. Afin de permettre à ces dernières d’intensifier leur productivité agricole dans les nouveaux sites, la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) a sollicité le concours de l’Institut national de l’environnement et de la recherche agricole (INERA) pour une assistance en technologie.

C’est alors que l’INERA a formé, en juillet dernier, des agriculteurs en techniques de récupération des sols dégradés, l’intensification des productions animales et de la gestion intégrée de la fertilité des sols. Le jeudi 16 octobre 2013, les techniciens de l’INERA et les membres du comité provincial de réinstallation et d’indemnisation des populations affectées par le projet de construction de l’aéroport avec à leur tête le haut-commissaire de l’Oubritenga, Amidou Balima, ont effectué une visite de terrain pour constater les résultats. « J’apprécie positivement cette initiative et c’est avec une grande satisfaction que nous avons pris part à cette visite », a laissé entendre Amidou Balima. Selon lui, l’apport de l’INERA va en droite ligne avec l’objectif principal du comité qui est de répondre aux préoccupations des populations sur le plan de l’amélioration de leurs conditions de vie. La visite des parcelles de transfert de technologies d’intensification des productions agricoles a concerné trois principaux sites. Dans un premier temps, les visiteurs se sont déportés sur le site de Nogstenga où les agriculteurs ont été initiés à la valorisation des terres fortement dégradées ou zipélé (en mooré) ,par la technique des demi-lunes et de la fumure organique. Selon le chercheur, le Dr Moussa Bonzi, cette technologie vise à collecter et à gérer l’eau de pluie en améliorant l’infiltration avec un ajout de fumure. Pour ce faire, a expliqué le Dr Bonzi, les demi-lunes doivent être creusées à une profondeur de 20 à 30 cm et installées selon le gradian. « Les lignes sont décalées pour que l’excès d’eau dans une demi-lune soit récupéré dans une autre », a ajouté Moussa Bonzi.

Une expérience réussie !

Sur le deuxième site, dans le village de Kogninga, l’accent est mis sur l’intensification des productions animales par l’embouche, c’est-à-dire l’introduction de la culture fourragères à haute valeur nutritive. A entendre M. Bonzi, cette technique se justifie du fait que « près de 60% des populations qui vont être déplacées ont décidé de s’investir dans l’élevage ». Pour ce qui est de ce site, six espèces dont trois granulées et trois légumineuses sont cultivées. Des dires du technicien du site, Moumouni Sanou, l’agriculteur peut récolter en moyenne quatre à cinq tonnes l’hectare. Il a souligné qu’en plus des valeurs nutritives des espèces pour les animaux, certaines sont comestibles par l’homme, mais aussi améliore la fertilité azosétique des plants. Le troisième et dernier endroit visité est un site de démonstration de production intensive du binôme sorgho/niébé en assolement rotation dans le village de Silimiougou. Le chercheur Bonzi a expliqué que l’association du niébé et du sorgho ne permet pas d’avoir un grand rendement, mais il faut plutôt les cultiver séparément et de façon rotative. « Notre objectif est atteint même si des choses restent à parfaire mais je pense qu’avec le temps, nous arriverons à le faire », a indiqué le directeur adjoint chargé des programmes de l’INERA, le Dr Amidou Traoré. En outre, il a confié que sa structure est prête à accompagner les producteurs dès qu’ils auront besoin d’elle « car avant tout, nous voulons que ces technologies aillent loin pour améliorer la productivité agricole au Burkina Faso ».

Joseph HARO

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