La direction régionale de l’agriculture et de la sécurité alimentaire du Centre a organisé le jeudi 17 octobre 2013, à Koubri, province du Kadiogo, une visite commentée dans le bas-fond rizicole de Goghin.
En cette campagne agricole 2013-2014, des poches de sécheresse sont observées, par endroits. C’est pour constater la situation dans les bas-fonds pluviaux notamment celui de Goghin dans le commune Koubri et faciliter les échanges entre les producteurs des différents sites de la région que la Direction régionale de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (DRASA) du Centre, en collaboration avec le Projet riz pluvial, a initié ce jeudi 17 octobre 2013, une visite commentée dans le bas-fond de Goghin. La délégation, conduite par le gouverneur de Centre, Georges Compaoré, a ainsi pu constater de visu l’état de la campagne agricole dans cette localité. Il en ressort que dans l’ensemble, la production rizicole est satisfaisante et ce, malgré la mauvaise pluviométrie observée dans la zone. Pour la directrice régionale de l’agriculture et de le sécurité alimentaire du Centre, Yvette Tiendrébéogo, cette performance est à mettre à l’actif des producteurs qui ont, selon elle, mis en application les conseils des agents. « Ce riz a bien donné, parce que des agents sont mis à la disposition des producteurs, qui ont bien suivi leurs conseils, en mettant en application le paquet de technologies à eux proposé », a précisé Mme Tiendrébéogo. Pour faire face aux poches de sécheresse et assurer une production toute l’année, Mme la directrice a indiqué que le projet envisage de mettre en place des « boulis » au niveau des bas-fonds, pour en faire une irrigation de complément. Et d’avouer :
« d’ici à deux ans, ils auront un bouli qui va leur permettre de faire de l’irrigation d’appoint, mais aussi du maraîchage, après les récoltes ». Pour le gouverneur Georges Compaoré, cette visite entre en droite ligne de la politique du gouvernement qui est d’assurer une sécurité alimentaire à tous les Burkinabè. Selon le gouverneur, le projet lancé en 2013 à Goghin, a permis d’aménager 40 hectares et 20 autres restent à aménager. Il avoue que les résultats acquis sont à mettre à l’ actif des producteurs du bas-fonds, notamment des femmes à qui il a adressé ses félicitations. Par ailleurs, il leur a rassuré que le gouvernement a pris toutes les dispositions pour pallier le plus rapidement possible les problèmes de famine qu’il viendrait à rencontrer, par endroits. Cette visite a été mise à profit par les producteurs pour exposer leurs préoccupations qui se résument au remboursement de la dette, au manque de motopompes et au refus des propriétaires terriens de céder leurs terres au projet. Ils ont aussi exprimé leurs attentes qui sont entres autres, les conseils pratiques et le partage d’expériences avec les anciens producteurs. A toutes ces préoccupation, le représentant du coordonnateur national du Projet riz pluvial, Kilma Bayili, a signifié aux producteurs que la vision du projet, c’est de mettre les moyens à leur disposition, la première année. Et qu’il leur appartient , à travers le comité de gestion, d’utiliser le fonds de roulement pour faire fonctionner leur bas-fond.
M. Bayili a par ailleurs, affirmé que la troisième phase du projet qui débute en 2014, sera mis à profit pour apporter d’autres innovations, en particulier la mécanisation de la riziculture.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr
Adissa SAWADOGO
(Stagiaire)
