Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a procédé, le vendredi 18 octobre 2013, à Koudougou, au lancement des activités de mise en œuvre des mesures gouvernementales contre la vie chère dans la région du Centre-ouest. A l’occasion, les équipes de contrôle dudit ministère ont procédé à des contrôles des prix des produits de grande consommation dans la ville de Koudougou. Cette sortie a permis de constater plusieurs cas de tromperies dans certaines boutiques : le non respect du poids du sac de riz de 25 kg, la vente de produits avariés et la commercialisation des produits prohibés.
En Conseil des ministres du 11 septembre 2013, le gouvernement a adopté des mesures contre la vie chère dont l’une des composantes est le contrôle des prix. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a procédé au lancement des activités de contrôle des prix, de la qualité et de la métrologie des 19 produits de grande consommation dans la région du Centre-ouest, après l’étape des Hauts-Bassins et du Centre. Aussi les équipes de contrôle ont-elles procédé à la vérification des prix, de la qualité et de la métrologie de ces produits dans la Cité du cavalier rouge. Première étape de cette opération, la boutique de Raphaël Kamgabenga, située au marché central de Koudougou. On y vend des produits en gros et en détail. Toute chose qui constitue une anomalie que les agents de contrôle n’ont pas manqué de souligner. Ceux-ci ont demandé au gérant de la boutique de se présenter à la Direction régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat du Centre-ouest, muni de son carnet de vente et de ses factures d’achat, pour la suite du contrôle. Mais avant, les agents de contrôle, au cours de leurs fouilles, ont saisi une quantité importante de produits prohibés. Il s’agit de 21 paquets de pile R20 de marque ‘’Tiger Head’’ et de 9 paquets de cigarettes de marque ‘’Gold Seal’’ (chaque paquet contenant 200 cigarettes). A la vue de ces produits, le gérant s’est empressé de dire : ‘’Vous êtes sûrs que c’est chez moi que vous avez pris ça ? Est-ce que ce n’est pas un client qui a déposé ça ici ? ‘’. Ces propos n’ont rien changé à la suite de l’opération. La 2e boutique contrôlée est celle de Robert Zongo. On y vend de la liqueur. Là également, les agents ont procédé au contrôle de la qualité des liqueurs vendues. Après, le gérant a été convoqué à se présenter avec ses factures d’achat à la Direction régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat du Centre-ouest. Interrogé sur l’opportunité de cette opération, Robert Zongo a dit ceci : ‘’Les agents font leur travail. Nul n’est au-dessus de la loi. Ce contrôle permet de mieux assainir le milieu du commerce. Cela est bon pour tous’’. A la station Faso oil, en face de la gare routière de Koudougou, il a été procédé au contrôle de la qualité du carburant servi. Pour ce faire, des échantillons de 1 litre d’essence super et de 2 litres de gazoil ont été prélevés. ‘’Quant à la qualité du carburant, il n’y a apparemment pas grand-chose à relever’’, a rassuré le directeur général de la métrologie et de la qualité, Oumarou Ki.
Des sacs de riz de 25 kg qui pèsent en réalité 23 kg
Après le contrôle des prix et de la qualité, il a été procédé au contrôle de la métrologie des produits. Au magasin Jean Pousga, sur un échantillon de 30 sacs de sucre de 50 kg, 4 ont été jugés défectueux. Le sac vide pèse, lui, 0,26 kg. Un peu plus loin, se trouve la boutique de Augustin K. Zongo. On y vend des produits en gros et en demi-gros. Ce qui n’est pas normal, comme l’a fait remarquer le directeur général du commerce intérieur, Samir Ouattara. ‘’Un détaillant vend uniquement en détail, un grossiste en gros et un demi-grossiste en demi-gros’’, a-t-il insisté. Dans cette boutique, sur un échantillon de 30 sacs de 25 kg, tous ont été déclarés défectueux à l’issue de la métrologie. Les sacs de riz de 25 kg pèsent en réalité entre 22 et 23 kg. Ce qui constitue, à en croire le conseiller technique du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Charles Eugène Nabollé, ‘’des cas de tromperie’’. ‘’Ce sont des actes punissables, et les sanctions vont des amendes aux peines d’emprisonnement’’, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, l’inspecteur général des affaires économiques, Amidou Barry, a laissé entendre que les sanctions seront multipliées par deux en ce qui concerne les récidivistes. Rappelons qu’à l’issue de cette opération, une conférence de presse a été organisée à la Direction régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat du Centre-ouest au cours de laquelle les journalistes ont satisfait certaines de leurs préoccupations. A l’occasion, Charles Eugène Nabollé était accompagné de ses plus proches collaborateurs .