Ouagadougou a abrité, le 18 octobre 2013, la 5e assemblée générale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO). Cette rencontre statuaire de l’Organisation qui se tient sous le thème : « Tous mobilisés pour une meilleure protection des piétons » consistera pour les 13 délégations présentes de faire le point de la mise en œuvre du plan sous-régional en matière de sécurité routière.
Réduire les cas d’accidents dans l’espace CEDEAO. C’est cet objectif que s’est assigné l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest(OSRAO), depuis sa création le 8 mai 2008, à Abuja, au Nigéria. Selon le président de l’Organisation, Osita Chidoka, les objectifs ne sont pas atteints, mais le chemin que l’OSRAO a emprunté augure un bon espoir qu’ils seront atteints. Et pour ce faire, il a exhorté les pays membres de l’Organisation à œuvrer à faire de la sécurité routière une réalité dans leurs Etats respectifs et à plus d’engagement pour une meilleure exécution du plan sous- régional en matière de sécurité routière. « Nos objectifs ne sont pas atteints, mais nous sommes dans une bonne direction pour y parvenir. Nous devons pour cela œuvrer à relever les défis liés à la sécurité routière », a-t-il déclaré. Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, a rassuré les participants de l’engagement du Burkina à l’atteinte de ces objectifs. « Les enjeux de la sécurité routière constituent une priorité de l’action gouvernementale au Burkina. Cette volonté découle d’une analyse croisée des données de la police, de la gendarmerie et du ministère de la Santé qui fait ressortir des chiffres alarmants de 514 tués et 9 394 blessés en 2009, de 1 075 tués et 11 436 blessés en 2010, de 999 tués et 13 241 blessés en 2011 », a-t-il relevé. A l’en croire, le gouvernement burkinabè, pour trouver une réponse à ce « fléau qui décime », a élaboré, à travers le comité national de sécurité routière, un plan national de sécurité routière 2011-2020. Aussi a-t-il fait cas des nombreuses activités de sensibilisation en matière de sécurité routière. L’assemblée générale aura à se pencher sur des questions déjà débattues par le comité technique de l’organisation à savoir, entre autres, la mise en place des dispositifs de sécurité et du guide du conducteur de la sous- région, le renforcement de la coopération régionale, la conception d’une grille d’évaluation du plan d’action de la sécurité routière dans le programme d’enseignement. Selon le ministre Jean Bertin Ouédraogo, l’humanité vit une crise de sécurité routière, marquée par une croissance du nombre et de la gravité des accidents de la circulation. Et pour corroborer cette affirmation, le ministre a cité le rapport 2013 de l’OMS sur la situation sur la sécurité routière dans le monde d’où il ressort que les accidents de circulations font chaque année environ 1,24 millions de morts et entre 20 et 50 millions de blessés dans le monde. Selon le même rapport cité, les personnes âgées de 15 à 44 ans représentent 59% de l’ensemble des décès sur la route. Les piétons représentent 27% des personnes tuées suite aux accidents. A en croire le ministre, les Nations- unies ont voulu tirer la sonnette d’alarme en dédiant la deuxième semaine mondiale sur la sécurité routière aux pétons, d’où le thème : « La protection des piétons ». Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 5e assemblée générale, les membre de l’organisation ont tenu à honorer les œuvres de deux pionniers de l’organisation qui ont permis de la porter sur les fonts baptismaux, le 8 mai 2008. Peter Onyilo du Nigéria, représenté par son épouse, et Adamah Tassah Têtêvi Nzu du Togo ont reçu des marques de reconnaissances de l’Organisation .