BAMAKO, Le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), un regroupement né au lendemain du coup d'Etat militaire du 22 mars 2012, a exprimé sa déception face à la gestion du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK.
Mohamed Tabouré, secrétaire à la communication du MP22, a indiqué samedi lors d'une conférence de presse que le nouveau pouvoir n'a pas pris la direction du changement souhaité.
Le MP22 a tenu cette rencontre avec la presse pour faire le point des derniers événements qu'a connus le Mali depuis l' élection présidentielle tenue il y a plus de deux mois, a affirmé M. Tabouré.
Il a déclaré que l'écrasante victoire du président IBK " couronne la lutte de toutes celles et tous ceux qui se sont insurgés dès le 22 mars 2012 pour tenter le sursaut salutaire que le MP22 a appelé de ses voeux et de son nom".
Le MP22 et son candidat présidentiel Oumar Mariko voté IBK au second tour de l'élection présidentielle.
M. Tabouré a affirmé que "IBK a très mal commencé son pouvoir au regard de la direction qu'il a prise, et qui ne va pas dans le sens du changement souhaité".
Dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures de confiance conformément à l'accord préliminaire de paix, signé le 18 juin dernier Ouagadougou au Burkina Faso entre le gouvernement malien et les groupes armés, le Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA).
Les deux parties ont procédé à des libérations de prisonniers de part et d'autres.
Le MP22 a "dénoncé le fait qu'il a suffi qu'il ait eu des menaces de ruptures de négociation pour que IBK et son ministre de la justice s'exécutent devant la pression de la France en libérant à tours de bras les assassins du MNLA et du HCUA".
Le MP22 "dénonce" des aspects de la gestion du pouvoir du président IBK, dont la "nomination du Premier ministre Oumar Tatam Ly, l'hommage rendu à l'ancien président malien Moussa Traoré lors de la cérémonie d' investiture d'IBK".
"Nous avons affaire à un exercice solitaire du pouvoir", ont affirmé M. Tabouré.