Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, a ouvert jeudi 17 octobre 2013 à Ouagadougou, la première session du Forum multi-acteurs censé définir les contours du financement des communes.Placée sous le thème : « la gestion des flux financiers par les collectivités territoriales et le financement du développement local », la première session du Forum multi-acteurs regroupe à Ouagadougou, des présidents de conseils régionaux et des maires de communes.
Organisé par l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique-Burkina (AGRA-Burkina), en collaboration avec le Laboratoire citoyennetés, ce forum vise à faciliter des échanges sur le financement du développement local. Ainsi, les participants vont se pencher pendant deux jours, sur des questions relatives à la mobilisation des ressources au niveau local, la qualité des ressources humaines nécessaires à une gestion efficiente des flux financiers. Pour le médiateur de l’AGRA-Burkina, Boureima Ouédraogo, ce forum a été conçu comme l’un des espaces inclusifs de tous les acteurs sur les questions majeures de gouvernance.
« Le forum constitue un cadre de dialogue, de réflexion collective, en vue de contribuer à des changements significatifs dans la gestion des affaires publiques, du local au national », a-t-il précisé. Selon lui, l’avenir des pays africains se joue au niveau local. « C’est pourquoi, nous avons choisi de commencer par la gouvernance locale », a-t-il justifié. Le président de Laboratoire citoyennetés, Raogo Antoine Sawadogo, a pour sa part, ajouté que ce forum se veut être un espace de partage de savoirs et d’expériences, d’interpellation et de plaidoyer en vue d’aboutir à des propositions concrètes. Pour lui, il ne peut y avoir de développement local, sans une décentralisation fiscale.
« Tant que l’équilibre des flux financiers ne va pas se redessiner en faveur du bas, c’est-à-dire en faveur des collectivités territoriales, 1/3 pour les communes, 1/3 pour les régions et 1/3 pour l’Etat central, il sera difficile que le processus de développement trouve un réel ancrage au niveau local », a-t-il proposé.
Le ministre Toussaint Abel Coulibaly a rappelé que le processus de décentralisation constitue un enjeu majeur pour le Burkina Faso. Il offre selon lui, de nouvelles opportunités qui, si elles ne sont pas bien maîtrisées par les acteurs, peuvent entraîner des situations néfastes au développement. Ainsi, a-t-il poursuivi, la société civile est un partenaire incontournable dans le cadre de la mise en œuvre de ce processus. « Nous souhaitons que ces acteurs se mettent ensemble, pour avoir des cadres de concertation, en vue de faire des propositions uniques pour nous permettre de tirer le maximum de profit, nous en avons besoin », a-t-il indiqué.