Le Ministère de l’environnement et du développement durable échange avec les acteurs œuvrant dans le domaine, sur la mise en place effective du Fonds d’intervention pour l’environnement, du 14 au 20 octobre 2013 à Ouagadougou.Disposer d’un outil financier au service de la politique environnementale au Burkina Faso, c’est l’objectif que s’est fixé le Ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD). A cet effet, une semaine durant, du 14 au 20 octobre 2013, à travers un atelier de concertation, les acteurs du domaine vont échanger sur les modalités de mise en œuvre du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). A entendre la représentante du gouverneur de la région du Centre, Léontine Zagré, le ministère vient d’avoir l’appui des partenaires techniques et financiers, tels que les coopérations luxembourgeoise et suédoise pour que ce fonds puisse être effectif. Il s’agira pour les acteurs, notamment les collectivités territoriales, les associations, les producteurs, les Organisations non gouvernementale (ONG), les structures publiques et privées, d’identifier les domaines d’intervention du FIE et de définir les actions qui sont les plus importantes à financer en matière d’environnement. Selon le directeur des affaires juridiques et du contentieux du MEDD, Gontran Y. Somé, cet atelier va permettre de rechercher les voies et moyens pour rendre le Fonds opérationnel. Et d’indiquer : « C’est avec les acteurs que nous allons identifier le domaine d’intervention du fonds, les ressources qui seront mises à l’intérieur et également, les mécanismes à travers lesquels le fonds va fonctionner ». Cela, pour lui, dans le but de s’appuyer sur l’expérience de ces acteurs en matière de fonds pour pouvoir mettre en place un « outil approprié, efficace et durable » au service de l’environnement.
C’est face aux nombreux défis que doit relever l’Etat burkinabè sur les questions environnementales que le Fonds d’intervention pour l’environnement a été créé en 1994 pour soutenir le service public. Ainsi, il doit permettre de mobiliser des financements nationaux et internationaux complémentaires au budget national et va servir à financer les actions de l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur forêt/environnement, notamment les communes rurales et urbaines ou les régions, les structures associatives et ONG. Les financements possibles pour le FIE, selon M. Somé, pourront être des redevances, des subventions nationales du budget de l’Etat, des recettes issues du contentieux ou de la vente de produits saisis, des financements extérieurs des partenaires techniques et financiers. Le FIE va être aussi destiné aux institutions de recherche publiques ou privées, les structures publiques et parapubliques intervenant directement ou indirectement dans la gestion des ressources forestières et la protection de l’environnement. Cependant, dans le but de mieux garantir la pertinence des demandes, de contribuer à de meilleurs impacts et d’être en cohérence avec le processus de décentralisation, le MEDD prévoit de se baser sur les demandes exprimées par les acteurs bénéficiaires pour leur allouer le FIE. De ce fait, les projets éligibles au FIE doivent contribuer et être en cohérence avec les politiques et programmes nationaux du secteur forêt/environnement. A cet effet, seuls les projets destinés aux groupes sociaux les plus défavorisés (femmes, enfants, jeunes et handicapés), les projets basés sur une approche intégrée et globale des questions d’environnement et s’inscrivant dans des perspectives de pérennisation à long terme, vont être privilégiés. Aussi, les projets permettant des bénéfices multiples à la fois économiques, sociaux et environnementaux et ceux innovants vont être pris en compte. La mise en place du FIE va être progressive selon les acteurs du Ministère de l’environnement et du développement durable. Il ne sera opérationnel, nous a-t-on confié, qu’en début 2014.