Les 4 576 fidèles burkinabè sur les terres Saintes de l’Islam ont accompli, aux côtés d’autres millions de pèlerins, le 14 octobre 2013, la station d’Arafat, le plus grand moment du Hadj. Ils y ont prié à l’unisson pour la paix au Burkina Faso avant de regagner Minah pour la suite des rites. Selon les autorités saoudiennes, ce sont au total 1 379 531 fidèles provenant de 188 nationalités sans compter les citoyens du Royaume Saoudien qui accompli le pèlerinage 2013.
Ces fidèles sont venues de tous les 4 coins du monde dont le Burkina Faso pour un même but, un même dessein celui d’être agréées par Dieu. Ils se sont rendus tous le samedi 12 octobre dernier d’abord à Minah afin de préparer le grand rassemblement de Arafat. Il est fait obligation selon les enseignements de l’Islam, d’y passer au moins trois nuits à Mina. Les pèlerins sont arrivés soit par la route, soit par le train, soit par voie maritime ou encore à pied. Les hommes portant tous un habit composé de deux pièces de tissu blanc non cousues (ihram) et les femmes entièrement couvertes à l’exception du visage et des mains, comme le veut la tradition pour les étapes de Mina-Arafat.
A Minah, les pèlerins burkinabè ont été accueillis sur un site avec des commodités acceptables comparativement à l’année dernière. Selon Hadja Traoré Congo, le Burkina Faso a fourni beaucoup d’efforts : « Nous avons pu faire beaucoup de rites. Mais, il faudra revoir l’organisation au niveau des agences de voyages car les pèlerins partent en rangs dispersés sur les sites et nous pouvons nous perdre ». Elle soutient que les pèlerins des autres pays sont toujours ensemble avec leur drapeau. Quand à Hadja Koné Nagnéré, qui est à sa deuxième participation, elle félicite les acteurs car comparativement à l’année dernière où elle y était, les musulmans étaient au soleil au départ de l’aéroport de Bobo. Cette année, c’est sous des tentes climatisées qu’ils ont remplis leurs formalités de départ. Mieux, la délégation de Bobo qui venait toujours en dernière position, était du troisième vol. « Nous avons bien mangé et été bien logé. Que la paix règne sur le Burkina » a-t-elle conclut.
Arafat, le mont de la miséricorde.
La vallée de Arafat située à quelques 14 km à l’Est de la Mecque, est une localité au milieu de laquelle se trouve une monticule appelée « Jabal ar-Rahma » ou le mont de la miséricorde. Les pèlerins burkinabè ont saisi cette opportunité en s’y rendant, le lundi 14 octobre. Le Mont Arafat étant à 6 km de Mina. C’est ainsi qu’après les prières « Zuhr » et « Asr » (midi et après-midi) raccourcies à deux cycles (rakat) au lieu de quatre et accomplies en un seul temps, chaque fidèle s’est concentré sur l’imploration du Tout Puissant.
Après une lecture du coran sous des tentes, c’est en présence des membres du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque et de tous les pèlerins que des vœux ont été formulés à l’endroit des autorités burkinabè. Ils ont notamment prié pour que la paix règne au Burkina Faso.
Certains ont aussi accédé au sommet du mont de la miséricorde pour implorer Allah aux côtés d’autres milliers de pèlerins sous haute surveillance sécuritaire.
Après le coucher du soleil, les fidèles ont repris leur bâton de pèlerin pour Minah, en marquant un arrêt obligatoire à Muzdalifa, une vallée située entre Minah et Arafat. Ils y ont passé la nuit pour accomplir les prières de « Magrib » et de «Isha » (prière de la tombée de la nuit et du soir) ainsi que celle de l’aube « Fadjr ».
De retour à Minah au petit matin, jour correspondant à la célébration de l’Aïd Al Adha, ils ont entamé les phases de lapidation des stèles de Satan qui dure 3 jours avant le retour à la Mecque pour les deux derniers rites. A la date du 16 octobre on déplore la mort de 3 burkinabè et dont un homme. La plupart de ces décès sont liés à des maladies.