Au cours de son séjour de 72 heures, du mardi 16 au jeudi 18 octobre 2012 à Dubaï, le président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé plusieurs audiences qui ont porté, pour la plupart, sur la question des TIC. Il a aussi échangé avec ses compatriotes vivant dans cet Emirat arabe.
Le carnet d’audiences de Blaise Compaoré à Dubaï s’est conjugué au « temps » des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Ainsi, le président du Faso a échangé avec un groupe d’investisseurs potentiels dans le domaine des télécommunications. Le vice-président du groupe Intel, John E. Davies, a également été reçu par le président Compaoré. Les discussions ont concerné un projet d’introduction des TIC dans le système éducatif burkinabè. « Nous avons eu des échanges fructueux avec le président Compaoré sur les besoins du Burkina Faso en matière d’éducation, de formation des enseignants surtout dans le domaine des TIC », a confié l’émissaire du groupe Intel, à sa sortie d’un huis-clos d’une trentaine de minutes. M. Davies a indiqué que son entreprise, sur la base des besoins spécifiques exprimés par la partie burkinabè, pourrait fournir aux enfants du Faso, des ordinateurs portables adaptés. Dans ce sens, il a annoncé la tenue prochaine, à Ouagadougou, d’un atelier qui va impliquer les différents ministères concernés, les sociétés de télécommunication, etc. « Des expériences similaires ont fait leurs preuves dans un certain nombre de pays et nous pensons que cela devra marcher au Burkina Faso également », a assuré John E. Davies.
Avant de quitter Dubaï, le président Blaise Compaoré a sacrifié à une tradition, celle de rencontrer ses compatriotes dans leur ville (pays) d’accueil.
Un consulat du Burkina à DubaÏ !
A l’occasion, des Burkinabè, adultes comme enfants, ont répondu massivement présents au rendez-vous, sous l’égide de l’association qu’ils ont mise en place depuis trois ans. « Nous sommes venus exprimer au président du Faso, notre satisfaction de la façon de gérer le pays. La croissance économique et la stabilité politique sont des réalités indéniables », a déclaré le secrétaire général de ladite association, Arouna Ganemtoré, après avoir rencontré Blaise Compaoré. M. Ganemtoré a relevé quelques difficultés vécues par ses camarades et lui à Dubaï. D’abord, il a déploré la « trop grande distance » qui les sépare de l’ambassade de Ryad dont ils relèvent sur le plan juridictionnel. « La distance n’est pas pour arranger les choses. Pour des papiers à légaliser, nous sommes parfois obligés de faire des courriers recommandés vers Riyad, et vice-versa », a défendu, le porte-parole de ces Burkinabè de la diaspora. La suite, c’est qu’ils ont demandé au président du Faso, l’ouverture d’un consulat à Dubaï.
Une autre difficulté, a indiqué Arouna Ganemtoré, est relative à l’intégration. En effet, il a soutenu que le fait d’être musulman dans un pays laïc, ne facilite pas systématiquement l’intégration dans un pays islamique. Aussi, le Secrétaire général (SG) de l’Association des Burkinabè vivant à Dubaï a regretté la perte progressive de la valeur de la solidarité entre eux. A l’écouter, l’association est née pour pallier ces difficultés et promouvoir l’entraide. Il a estimé à une soixantaine, le nombre de Burkinabè installés dans l’Emirat et qui se sont signalés auprès de l’association. Que font-ils comme activités à Dubaï ? De façon générale, a répondu le SG, les Burkinabè vivant à Dubaï sont des enseignants, des imams, des informaticiens, des transitaires, des footballeurs professionnels, ou exercent dans le domaine de l’aéronautique. Et ceux-ci, a-t-il poursuivi, sont gratifiés d’une bonne réputation. Il en est de même, selon lui, des commerçants du « Pays des hommes intègres » qui vont souvent à Dubaï, pour de courts séjours, dans le cadre de leurs activités.