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Sidwaya N° 7279 du 19/10/2012

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Les cybers menaces vus par Blaise Compaoré : « Si rien n’est fait, cette criminalité peut déstabiliser le monde entier »
Publié le vendredi 19 octobre 2012   |  Sidwaya


XIVe
© Autre presse
XIVe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : le president Burkinabé SEM Blaise Compaoré Ouattara


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Au cours de sa session tenue à Dubaï, aux Emirats arabes unis, le mercredi 17 octobre 2012, le Conseil consultatif international du partenariat international multipartite contre les cybers menaces (IMPACT) a fait un diagnostic des cybers menaces dans le monde et énoncé des pistes de solutionnement. Dans cet entretien, le président dudit Conseil, le Chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, revient sur les grandes conclusions de la rencontre.

Sidwya (S.) : Quelle est la situation de la cybercriminalité aujourd’hui ?

Blaise Compaoré (B.C.) : A travers les évaluations faites, il ressort que, non seulement les attaques sont de plus en plus fréquentes, mais elles sont aussi sur tous les continents. Il est évident que si rien n’est fait, cette forme de criminalité peut gagner en ampleur et devenir source de préjudices importants pour les économies, les relations politiques entre les Etats, pour la stabilité du monde entier. Aujourd’hui, nous avons intérêt à amplifier la coopération entre Etats, en mobilisant aussi tous les partenaires techniques, les instituts de recherche, entre autres, afin de faire en sorte que le monde numérique soit plus sûr. Nous allons intensifier nos actions dans la prévention, mais également nous réfléchissons aux obstacles à ériger pour barrer la route aux criminels de l’informatique.

S. : Quel bilan peut-on tirer du Conseil consultatif 2012 ?

B.C. : La plus importante des conclusions, c’est que le monde reste plus que jamais mobilisé contre les criminels du cyberespace. Et il est nécessaire d’aller à la coopération entre les Etats, de créer au niveau des régions, des structures d’alerte et de surveillance de nos systèmes. Nous avons également parlé de la protection des enfants qui, à mon avis, est une question qui mérite d’être traitée au plan international. Nous retenons qu’il faut beaucoup de vigilance et d’anticipation sur ces menaces qui évoluent de manière inquiétante. Nous devons être très actifs pour contrer les cybers menaces.

S. : Le Burkina Faso est-il, à ce jour, un cyberespace sûr ?

B.C. : Nous nous préparons, à travers des textes, à l’avènement de mesures plus efficaces, notamment, en renforçant notre collaboration avec l’initiative Impact de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour pouvoir situer nos points faibles ainsi que les menaces qui peuvent frapper à nos portes. Nous sommes en train d’aller plus loin, avec la région et les partenaires stratégiques dans le domaine de la lutte. Nous sommes déterminés à endiguer les éventuelles menaces de nos systèmes de communication électronique.

S. : Comment parvenir à impliquer le monde entier dans ce combat parti de l’initiative Impact ?

B.C. : Il est vrai que la mobilisation de tous les pays est une source de préoccupation. Mais avec le dialogue que nous avons décidé d’instaurer, notamment à travers une rencontre prochaine qui réunira, pour la première fois, les 144 pays membres de Impact, nous comptons donner un signal fort aux autres, qui n’ont pas encore adhéré à notre initiative, afin qu’ils rejoignent la grande famille de lutte pour la cyber paix. Parce que, de toutes les façons, l’avenir du monde repose sur les TIC.
Dans quelques années, ces technologies investiront nos gestes les plus naturels, donc toutes les dimensions de notre vie. Il est de ce fait certain que sécuriser, donner plus de confiance aux citoyens du monde dans l’utilisation des TIC, c’est aussi assurer des avancées pour les économies, la paix sociale, etc. S’il y a une action politique d’envergure, comme cette grande réunion que nous souhaitons, nous allons marquer les esprits quant à la pertinence et la nécessité de notre combat.

S. : Vous avez visité, à Dubaï, une exposition sur l’industrie du numérique. Quel enseignement cela a pu vous inspirer ?

B. C. : Cette exposition est, avant tout, le signe du dynamisme et de la vitalité dans l’utilisation de ces technologies. J’ai pu constater que tous les pays prennent conscience qu’il faut se mobiliser pour les TIC. Je salue particulièrement les Africains, massivement présents à cette exposition.
C’est la preuve que l’Afrique se positionne sérieusement en continent d’avenir. Pourvu que ses Etats travaillent à avancer, surtout se partager les meilleures expériences, les bonnes pratiques et aller vers des lois communautaires contre la cyber criminalité.

Propos recueillis à Dubaï
par Koumia Alassane KARAMA
(karamalass@yahoo.fr)

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