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L’Observateur Paalga N° 8479 du 16/10/2013

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Cadres de concertation politique : Forum de «djandjoba» ou instance de dialogue ?
Publié le jeudi 17 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga


La
© Autre presse par DR
La famille de l`opposition politique burkinabè, avec à sa tête Zéphirin Diabré, a rencontré les journalistes
Jeudi 16 mai 2013. Les animateurs du point de presse, dont Zéphirin Diabré le chef de file de l`opposition.


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Du 16 au 18 octobre 2013, se tiennent à Kombissiri les travaux de l’atelier interministériel de restitution de l’étude d’inventaire et d’évaluation des cadres de concertation au Burkina Faso. Il en ressort, entre autres, la viabilité de ces cadres de concertation, l’absence d’un cadre politique entre le gouvernement et l’opposition… Pour le coordonateur de l’étude, Biriga Jean Claude Bonzi, il faut éviter de faire des cadres de concertation des forums de «djandjoba» et aller plus loin.

Des assises nationales sur les réformes politiques de décembre 2011 ont été dégagés plusieurs axes dont l’extension du dialogue démocratique par la création de nouveaux cadres d’expression en vue de la responsabilisation des populations à une meilleure gestion de la cité. Cependant, la création de nouveaux cadres nécessite une évaluation préalable de ceux déjà existants. C’est dans cette optique que le ministère chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes politiques a réalisé une étude d’inventaire et d’évaluation des cadres existants dont les résultats provisoires ont été soumis à l’appréciation de points focaux des ministères et institutions.

L’atelier qui se tient du 16 au 18 octobre 2013 a pour objectif de valider ce rapport provisoire de l’étude. Pendant ces trois jours de travaux, la soixantaine de participants aura à donner ses observations, ses amendements et ses suggestions en vue de l’exploitation finale de l’étude. Pour Adama Coulibaly, le secrétaire permanent des réformes politiques, cette étude a été commanditée suite aux recommandations des assises nationales : «Il est bon de faire un diagnostic des cadres existants et d’en dégager les forces ainsi que les faiblesses».

Selon l’inventaire établi par l’étude, les cadres de concertation ont été classés en quatre grands groupes que sont : les cadres de concertations pour la gouvernance administrative centrale, généralement institués par les départements ministériels ; pour la gouvernance décentralisée souvent en région, province ou communes ; pour le développement, la gouvernance sociale et économique, et pour la gouvernance politique généralement institués après une crise.

En effet, ces cadres revêtent aussi bien des avantages que des inconvénients : Selon donc l’étude, l’existence et la viabilité des cadres de concertation témoignent d’une démocratie participative et contribuent à désamorcer les crises. Cependant, au niveau des contenus, le dialogue pendant ces concertations est bien souvent encadré, escamoté et superficiel, concertation curative et dans le seul intérêt du pouvoir en place. Au niveau des cadres de concertation eux-mêmes, il y a l’absence d’un cadre politique entre le gouvernement et l’opposition, l’absence de base légale de nombreux cadres et leur caractère ponctuel, l’absence de mécanisme de mise en œuvre de suivi et d’évaluation des recommandations, conclusions ou engagements pris.

Pour le coordonateur de l’étude, Biriga Jean Claude Bonzi, il y a rencontré beaucoup de difficultés à réaliser cette étude, surtout l’accessibilité aux administrations. Il soutient que beaucoup de cadres sont créés mais fonctionnent dans l’informel et ne sont pas suivis : «Il faut doter les cadres de budget, faire des audits et l’état des lieux des rencontres. Aussi faut-il l’instauration d’un cadre permanent pour des dialogues entre les acteurs politiques et le gouvernement », a-t-il indiqué. Pour lui, il faut éviter de faire des cadres de concertation des forums de djandjoba et penser à aller plus loin.

Pour donc dynamiser ces cadres, des propositions ont été faites dans cette étude, afin d’œuvrer à leur pleine fonctionnalité, de systématiser les assises des secteurs clés ou les thématiques importantes de la vie nationale ; la création de nouveaux cadres tels le Conseil national des sages, un cadre permanent de dialogue et de concertation politique. En ce qui concerne l’opérationnalisation des propositions de dynamisation, l’étude propose une validation des résultats, le financement conséquent de ces cadres de concertation et leur suivi. Ainsi, pour le bon déroulement des travaux, le Dr Lamoussa Tiaho, directeur du cabinet, a au nom du ministre chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes politiques, invité les participants à des échanges francs et courtois pour la perfection du document.

Ebou Mireille Bayala

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