Le message délivré par Amnesty international Burkina lors de la conférence de presse tenue, le mardi 7 octobre 2013, est celui d’un soutien à la Cour pénale internationale. Cette sortie médiatique fait suite à une levée de boucliers de certains pays africains qui fustigent la CPI comme étant un instrument politique. Bref, pour les animateurs de la conférence, Roger Minoungou et Christian Ouédraogo, la CPI reste jusqu’à ce jour le moyen de rendre justice aux victimes et à leurs parents.
Les 11 et 12 octobre 2013, s’est tenu un sommet de l’Union africaine sur la Cour pénale internationale. Lors de ce sommet, les Etats africains devraient harmoniser leurs positions sur la Cour pénale internationale. Et tout porte à croire que celles-ci pourraient aller dans le sens du rejet de cette Institution, considérée comme un instrument politique pour traquer essentiellement les Africains. Face à cette levée de boucliers contre la CPI, Amnesty international et d’autres organisations de défenses des droits humains sont sortis apporter leur soutien à l’Institution de Fatou Bensouda. « Nous sommes convaincus que tout retrait de la CPI reviendrait à envoyer un message négatif concernant l’engagement pris par l’Afrique de protéger et de promouvoir les droits humains et de rejeter l’impunité, tel que formulé dans l’article 4 de l’acte constitutif de l’Union africaine. Il est bien entendu que le travail et le mode de fonctionnement de la CPI ne doivent pas être exemptés d’une nécessaire supervision. D’éventuels retraits risquent d’avoir de graves conséquences pour les civils en Afrique, qui sont habituellement les principales victimes des graves crimes commis en violation du droit international », ont soutenu les structures qui s’érigent en défenseur de la CPI. Amnesty international Burkina a envoyé l’intégralité du message au gouvernement burkinabè via le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale pour que le Burkina apporte son soutien à la CPI. Pour les animateurs du point de presse, les écueils de la CPI ne sont pas de nature à entacher sa crédibilité. C’est pourquoi, il faudrait travailler à la consolider et pourquoi pas à lui donner un caractère beaucoup plus universel .