Dori - Le Secrétariat permanent du conseil national pour la survie, la protection et le développement de l’enfant (SP-CNSPDE) avec le soutien financier de l’UNICEF a organisé une conférence sur les droits de l’enfant au profit des enseignants des écoles coraniques et des medersas de Dori, le mercredi 9 octobre 2013 dans ladite ville.
61 enseignants des écoles coraniques et des medersas de la capitale du Liptako ont été concernés par la conférence sur les droits de l’enfant. Les objectifs visés par le Secrétariat permanent du conseil national pour la survie, la protection et le développement de l’enfant (SP-CNSPDE) étaient d’amener les encadreurs coraniques à s’imprégner des droits de l’enfant.
En outre, la conférence a été un cadre de sensibilisation pour ces derniers à prendre en compte les droits de l’enfant dans leurs pratiques quotidiennes et pour un changement de comportement. Enfin, à travers la conférence, les participants ont été sensibilisés à fédérer leurs efforts au sein d’un cadre organisé pour la promotion et la protection des droits de l’enfant.
Pour ce faire, une communication a été livrée par la consultante sur la vulgarisation des droits de l’enfant, Maria Sombugma. Il s’est agit pour elle de connaître d’abord la perception des enseignants coraniques de l’enfant selon leurs communautés et du saint coran. Ensuite, il a été question de la notion de droit et par ricochet les droits de l’enfant.
En effet, l’enfant a plusieurs droits entre autres, civique, politique, économique, éducatif, sanitaire, social et culturel. « Chaque fois que le besoin sera, nous ferons le lien avec le saint coran qui évoque également les droits de l’enfant. A travers les échanges, nous avons exhorté les encadreurs pédagogiques à appliquer pleinement les droits de l’enfant et abandonner certaines pratiques telles que la mendicité et la maltraitance des enfants », a expliqué la consultante.
Pour le directeur régional de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Sahel, Moussa Yoda, la conférence est la bienvenue dans la mesure où les droits de l’enfant dans cette partie du pays des hommes intègres ne sont pas respectés comme il le faut. « Nous avons toutes sortes de problèmes avec les enfants surtout ceux qui mendient dans la rue. Ils ont des difficultés alimentaires, sanitaires, morales et psychologiques. C’est pourquoi, nous saluons l’initiative de la SP-CNSPDE qui vient appuyer nos actions de sensibilisations dans la région », a indiqué M. Yoda.
Quant au secrétaire permanent du conseil national pour la survie, la protection et le développement de l’enfant, Jean-Baptiste Zoungrana, il a confié que l’une des missions de sa structure est d’informer, former et sensibiliser les populations sur les dispositions de la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE).
A l’entendre, une enquête a été menée en 2008, et il ressort des résultats que 40, 7% des adultes n’ont pas de connaissances sur des droits de l’enfant, 59, 2% sont hostiles par rapports à certains droits tels que l’interdiction des châtiments corporels et 35, 3% méconnaissent les droits de l’enfant à posséder un bien et à le gérer. M. Zoungrana a souligné que parmi les adultes qui ignorent les droits de l’enfant, figurent les maîtres coraniques et les encadreurs des medersas.