La salle d’audience de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat a abrité le lundi 14 octobre 2013, à Ouagadougou, une cérémonie de prestation de serment de quatre conseillers nouvellement nommés à la Cour des comptes.
«Je jure et promets de bien fidèlement remplir mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de me conduire en tout, en digne et royal magistrat ». Tel est le contenu du serment prononcé par Moumouni Dao, Kassoum Traoré, Lucie Compaoré/Tindano et Florent Désiré Paré, tous inspecteurs du Trésor ou des Impôts. Ces conseillers ont été nommés pour siéger pour cinq ans, à la Cour des comptes, conformément aux dispositions de la loi organique n°014-2000/AN du 16 mai 2000, portant composition, attributions, organisation, fonctionnement de la Cour des comptes. Selon le représentant du procureur général, Salif Sampemgo, «les membres non magistrats de la Cour des comptes avant d’entrer en fonction, prêtent devant ladite Cour, le serment prescrit aux magistrats et sont, à l’instar de tous les autres membres de la Cour, installés en audience solennelle». Il a indiqué que la cérémonie du jour (14 octobre 2013), poursuit des objectifs qui sont entre autres : présenter les conseillers au public, leur donner le pouvoir de demander des comptes à toute personne physique ou morale qui s’implique dans la gestion ou l’emploi des biens appartenant à l’Etat… Le secrétaire de l’Ordre des avocats, Me Paulin Salembéré, a relevé l’importance de la Cour des comptes dans l’ordonnancement judiciaire du pays. Avec ces nouvelles compétences, la Cour se trouve donc renforcée. «Ces personnes ne sont pas magistrats de formation, mais auront durant leur mandat tous les avantages de magistrat, mais également toutes les obligations», a-t-il souligné. Il a souhaité un bon mandat aux nouveaux conseillers. Le premier président de la Cour des comptes, Herbert N. Traoré, après avoir félicité et encouragé les conseillers mandatés, leur a prodigué des conseils. Pour lui, la confiance qui leur a été accordée, implique une lourde responsabilité à travers laquelle il leur appartient de préserver leur crédibilité auprès de leurs supérieurs et du Conseil supérieur de la magistrature et de veiller à la réalisation des objectifs de l’institution. La mission à eux confiée, doit passer par «la compétence, la rigueur, l’intégrité et la probité dans le travail, mais surtout, par l’application juste et stricte des textes en vigueur».
Pour Moumouni Dao, «ce caractère solennel de l’audience fait que nous mesurons la portée et l’importance de notre responsabilité. Au-delà de la joie qui nous anime, c’est l’importance de la mission qui nous attend».
Quant au rôle qu’ils doivent jouer, M. Dao a déclaré qu’il s’agira de contribuer au contrôle des finances publiques, à la vérification de l’exécution des lois de finances. Accompagner les structures étatiques à améliorer la gestion de la chose publique fait également partie de leurs missions, a-t-il ajouté. «Je veillerai à bien exécuter la mission qui m’est assignée, durant tout mon mandat. Nous sommes conscients du travail qui nous attend, car la Cour des comptes est la juridiction supérieure des finances publiques», a affirmé la conseillère, Lucie Compaoré/Tindano.