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Afrique et CPI : L’Union africaine s’unit, mais …
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  Burkina24




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Finalement, les Chefs d’Etat africains ont décidé de ne pas claquer la porte de la Cour pénale internationale (CPI) à Addis-Abeba ce 13 octobre 2013. Ils demandent plutôt à la juridiction internationale de ne plus poursuivre les Chefs d’Etat tant qu’ils sont toujours en exercice.

Pour une des rares fois, l’Union africaine (U.A) a parlé d’une seule voix et a fait preuve d’une certaine fermeté. Les Chefs d’Etat qui la dirigent ont exprimé leur opposition à ce qu’on appeler le « racisme » de la CPI, qui a pris la fâcheuse habitude, selon eux, de ne voir les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre qu’en Afrique.

Il faut reconnaître que cet argument ne manque pas de légitimité, sous un certain point de vue. De nombreuses voix se sont interrogées sur le silence de Fatou Bensouda, le Procureur intrépide de la CPI, devant le carnage du Président syrien.

Argument défendable

La polémique intervention des Etats-Unis en Irak et bien d’autres faits graves sont curieusement passés inaperçus devant les radars de la juridiction logée à la Haye et contrastent face à la promptitude de son harpon devant des actes commis sur le continent africain.

Poursuivre également des Chefs d’Etat en exercice peut s’avérer périlleux pour la stabilité des pays que ces derniers dirigent.

A la décharge cependant de la CPI, il serait malaisé de soutenir en totalité la thèse du racisme. A l’évidence, les personnes tombées dans le viseur de la juridiction ne sont pas non plus défendables.

La CPI, un parapluie contre la dictature

La CPI ne se hasarderait pas à lancer un mandat d’arrêt contre un Chef d’Etat sur qui ne pèsent pas de sérieux soupçons de crimes contre l’humanité et de guerre. Si les Africains se montraient des anges, Le Justicier international ne serait pas venu leur chercher noise.

Et il faut reconnaître que la CPI est devenue comme un épouvantail qui protège les populations africaines contre (ou tempère) les velléités inavouables de certains de leurs dirigeants.

C’est bien que l’U.A s’unisse enfin pour dénoncer le goût trop prononcé de la CPI pour les Chefs d’Etat du continent. Ce serait encore mieux si elle employait le même entrain pour protéger les intérêts des populations africaines.
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