Le vendredi 11 octobre 2012, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a procédé au lancement des opérations de contrôle des prix et de la qualité des produits de consommation dans la ville de Sya. Cette opération qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des mesures gouvernementales prises lors du Conseil des ministres du 11 septembre 2013 avait pour objectif de s’assurer de l’application des prix sur les produits de grande consommation. Au terme de la tournée, les commerçants ont connu des fortunes diverses. Si certains semblent respecter les normes, d’autres par contre ont été épinglés.
Après le lancement des activités de contrôles des prix, de la qualité et de la métrologie, le 1er octobre 2013, dans la région du Centre, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a procédé au lancement des opérations de contrôle, le vendredi 11 octobre 2013, dans la région des Hauts-Bassins. A cet effet, les équipes de contrôles de la direction régionale des Hauts-Bassins, appuyées par une délégation venue de Ouagadougou, des éléments de la gendarmerie nationale et accompagnés par les hommes de médias, ont sillonné quelques boutiques de la ville de Sya pour s’assurer de l’application effective des prix, de la qualité et de la métrologie, conformément aux dispositions qui régissent le commerce au Burkina. Au terme de la tournée dans quelques établissements de commerces, dans la ville de Bobo-Dioulasso, les deux équipes des services techniques du MICA qui ont investi la zone commerciale ont noté quelques infractions liées à l’affichage des prix et au respect du poids des marchandises. C’est la succursale de la société industrielle de transformation de l’acier (SITAB) au Burkina qui a constitué la première étape de l’opération. Là-bas, l’équipe a procédé à une série de pesées des tôles, des barres et des fils de fer et les différents poids enregistrés sont sensiblement différents. A la question de savoir si ces poids enregistrés correspondent aux normes, directeur général de la qualité et de la métrologie, Oumarou Ki, explique que, sur place, on ne peut pas déterminer le seuil de tolérance. Toutefois, il rassure que les données enregistrées vont subir un traitement statistique lors duquel on pourra vérifier si les poids correspondent ou non aux normes. A la SITAB, le directeur commercial de la succursale de Bobo-Dioulasso, Antoine Moukarzel, a accueilli l’opération de contrôle avec beaucoup de satisfaction, en ce sens qu’elle permet de lutter contre la fraude. « Je pense que c’est une bonne chose parce que malgré, les mesures prises pour le respect des prix et de la métrologie, il y a toujours des fraudes. Et avec cela, nous qui avons des usines et qui respectons les normes, nous aurons toujours du mal à nous en sortir. Je souhaite que ces contrôles soient continuels, car cela va beaucoup nous aider contre la fraude » a-t-il laissé entendre. Après la SITAB, l’équipe de contrôle a mis le cap sur la boutique de Sidbéwindin Alidou Ouédraogo. Plusieurs infractions seront notées à cette boutique. Pas d’affichage de prix, poids des sacs de riz non conformes. Le maître des lieux se défend en arguant le fait qu’il n’était pas au courant que les prix devraient être affichés car, dit-il, les marchandises sont vendues par marchandage. Qu’à cela ne tienne, l’équipe, après la pesée des sacs de riz, constate que ni l’estampille marquée sur les sacs pour indiquer l’origine et la nature du riz, ni le poids indiqué ne correspondent pas à la réalité. L’intéressé explique qu’effectivement les sacs ne correspondent pas car, a-t-il soutenu, « ce sont des sacs que j’ai achetés sur le marché pour conditionner du riz local. Quand le client vient, nous l’informons que c’est du riz local qui est contenu dans les sacs et qu’en réalité, le poids est de 20 kilogrammes au lieu des 25 kilogrammes marqués ». Vérité ou mensonge ? Ce qui est sûr, l’intéressé a été convoqué à la direction régionale des affaires économiques des Hauts-Bassins pour s’expliquer. Mais, le directeur général de la qualité et de la métrologie se veut catégorique, car ce qui a été constaté constitue un acte de contrefaçon, donc une infraction. Après la boutique de Sidbéwindin Alidou Ouédraogo, c’est la boutique de Bakary Koné qui a reçu la visite des contrôleurs. Là-bas, l’intéressé semble être en règle, mais peine à retrouver ses factures d’achats et les doubles. Il est à son tour sommé de venir à la direction régionale des affaires économiques avec toutes les pièces nécessaires. A en croire, le directeur de cabinet du MICA, l’opération spéciale de contrôle va s’étendre jusqu’en décembre et au-delà de cette date, continueront d’autres opérations ponctuelles .
Par G. Maurice BELEMNABA