Après Médine, l’ensemble des pèlerins burkinabè sont tous arrivés à La Mecque pour accomplir les rites du Hadj 2013. D’une manière générale, le séjour des burkinabè se déroule normalement. Le Comité national de suivi du pèlerinage et les différents acteurs s’activent pour la réussite du Hadj.
Ils sont 4 576 musulmans burkinabè au total, dont 202 ayant voyagé à bord des vols réguliers, à accomplir les rites du Hadj. La plupart d’entre eux ont séjourné de 5 à 8 jours dans la ville sainte de Médine dans des conditions acceptables. De manière générale, les sites d’hébergement étaient éparpillés rendant difficile le travail de l’équipe médicale et l’encadrement des pèlerins. Malgré quelques difficultés organisationnelles et surtout d’encadrement, les pèlerins ont pu accomplir les prescriptions religieuses liées au séjour à Médine. Les logements des pèlerins étaient situés à une distance de 1 à 2 km de la Mosquée sainte du Prophète. A la Mecque, la totalité des pèlerins burkinabè ont rejoint la ville sainte et ont tous accompli la Oumrah ou le petit pèlerinage. Ils sont repartis à la Mecque sur 12 sites d’hébergement et leurs infrastructures d’accueil sont satisfaisantes en termes de salubrité et de confort. Malgré le non regroupement des pèlerins en 4 sites comme recommandé par le Comité national de suivi du pèlerinage, les logements sont situés dans le même périmètre à la Mecque. En ce qui concerne la couverture sanitaire des pèlerins, elle est assurée par l’équipe médicale de 6 agents de santé mis à la disposition du Comité de suivi par le ministère de la Santé. On note quelque cas d’hospitalisation à Médine et la plupart des consultations enregistrées concernent des cas de paludisme, rhume, toux...Toutefois, on déplore le décès d’une pèlerine burkinabè dès son arrivée à la Mecque.
Les derniers réglages avant Mina et Arafat
Au regard des multiples difficultés rencontrées l’année précédente en matière de restauration des Burkinabè au cours des étapes de Mina et de Arafat, le Comité de suivi du pèlerinage à la Mecque, forte de 12 membres en Terre sainte, a pris les devants cette année. Ainsi, une délégation conduite par son président, Mahamadi Ouédraogo, s’est rendu sur les lieux en visite de repérage pour affiner le dispositif de distribution des repas et d’hébergement des pèlerins ; ceci afin d’assurer un bon séjour et un meilleur encadrement des compatriotes. Aussi, une rencontre s’est tenue à ce sujet le 6 octobre dernier au siège du Motawif (tuteur) à la Mecque entre le Comité de suivi, les équipes du restaurateur, le consul du Burkina Faso à Djeddah, Adama Compaoré, et le Motawif Hassan Abbas Nasr al-Din. Il a été également question de la sécurité des pèlerins sur les sites de Mina et de Arafat. Pour cette saison du Hadj, le Burkina Faso a souscrit à un système de paquetage complet comprenant un site d’accueil sécurisé avec des tentes dotées de tapis et de matelas confortables, la mise à disposition des pèlerins de boissons rafraichissantes en permanence et le conditionnement des 3 repas journaliers dans des kits préparés par un restaurateur agréé par les autorités saoudiennes. A ce titre, la prise en charge totale par l’Etat du coût dudit paquetage à hauteur de 107 000 F CFA par pèlerin a été vivement salué par les différents acteurs du pèlerinage. Cette prise en charge permettra d’améliorer considérablement les conditions de séjour et surtout de restauration des pèlerins du Burkina au cours de ces deux étapes du déroulement des rites du Hadj. Les Burkinabè ont quitté La Mecque le samedi 11 octobre pour Mina et le 14 octobre pour Arafat, lieu du grand rassemblement avec l’ensemble des fidèles venus des autres pays.
L’Arabie Saoudite accueille cette année 2 millions de pèlerins, soit 20% de moins que les années précédentes en raison des travaux d’agrandissement du Haram (grande mosquée abritant la Kaaba) et des craintes liées au coronavirus. En 2012, pas moins de 3,2 millions de fidèles, dont 1,75 million venant de 190 pays, ont effectué le pèlerinage, le plus grand rassemblement religieux musulman du monde.