De retour de Gourcy où s`est réunie la Commission ad hoc de validation des candidatures aux élections municipales de la dite commune, les membres de l`opposition ont rencontré la presse ce jeudi 18 octobre 2012. Objectif, dénoncer les agissements du commissaire en charge de la région, Adam Régis Zougmoré, qui aurait «empêché la commission de conclure ses travaux 72 h durant».
«Face aux agissements du commissaire Adam Régis Zougmoré, en charge de la région du Nord en tant qu`observateur, qui empêche la commission ad hoc de conclure ses travaux 72h durant, nous, représentants des partis PDP/PS (Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste, Ndlr) et UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste, Ndlr), tenons le sieur Adam Régis Zougmoré pour responsable de la situation d`impasse actuelle à Gourcy. Appelons la Céni (Commission nationale électorale indépendante, Ndlr) à publier dans les meilleurs délais les listes validées». C`est le message essentiel que les représentants de l`opposition que sont Ousmane Ouédraogo, chargé des élections à l`UNIR/PS et Dénis Ouédraogo, responsable politique du PDP/PS, tenaient à faire passer.
Ousmane Ouédraogo a ensuite rappelé que la commission ad hoc a pu valider, à l`unanimité, les listes de l`ADF/RDA, du PDP/PS et de l`UNIR/PS, dans la journée du mardi 16 octobre dernier. Concernant la liste de Le Faso autrement, la commission, après examen, a proposé à l`unanimité l`invalidation de cette liste, «le parti n`ayant pas payé la caution et n`ayant pas pu déposer des listes dans tous les villages et secteurs de la commune», a poursuivit le chargé des élections à l`UNIR/PS.
Sur la question des listes du CDP, déposées l`une le 22 et l`autre le 23 octobre dernier, les représentants des partis politiques formant la commission ad hoc ont invoqué les dispositions des articles 246 et 247 du Code électoral pour demander l`invalidation de la liste du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Suite à cela, le «commissaire régional a suspendu les travaux de la commission pour la re-convoquer le lendemain», a expliqué Dénis Ouédraogo.
Et de poursuivre son argumentaire en déclarant que «de simple observateur, le commissaire régional est devenu l`animateur n°1 de la rencontre. Il a outrepassé ses prérogatives et a voulu jouer sur la stratégie de l`usure». Notons qu`il a fallu une demie journée à la commission ad hoc pour valider les listes de l`ADF/RDA, du PDP/PS et de l`UNIR/PS et pour invalider celle de Le Faso Autrement. Par contre, en 72 h de rencontre, la commission n`est pas arrivé à s`il fallait, oui ou non, valider les listes du CDP.