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Sidwaya N° 7520 du 11/10/2013

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Technologie du «Zaï» dans l’agriculture : vulgariser la pratique pour accroître la production au Sahel
Publié le samedi 12 octobre 2013   |  Sidwaya


M.
© Sidwaya par DR
M. Kaboré


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La direction régionale de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Sahel a organisé une visite de champ de démonstration sur la technique de production du maïs avec la méthode du « Zaï », le lundi 7 octobre 2013 dans la commune de Sebba, province du Yagha. L’objectif visé est de vulgariser la culture du « maïs de case » et l’utilisation du « Zaï » dans le Sahel.

Dans le souci de démontrer la technique de production du maïs par la technologie du « Zaï » et la pratique de l’irrigation de complément en saison pluvieuse à partir des bassins de collecte des eaux de ruissellement, la direction régionale de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Sahel a initié une visite de deux parcelles de démonstration dans le village de Sagou, province du Yagha. La visite visait également à promouvoir la culture du « maïs de case » dans les zones à dominance sorgho et mil. En effet, le maïs de variété "Barka" a été cultivé sur deux parcelles de 1 250 m2 chacune, avec 25 kg d’engrais à savoir le NPK et l’urée par parcelle. En outre, l’irrigation de complément et la fumure organique ont été utilisées sur les champs dont 300 g par trou de « Zaï » pour le premier et 1, 25 t pour le second. La seule différence entre les deux champs se situe au niveau de l’utilisation de la technologie du « Zaï ».
La pratique du « Zai » dans l’agriculture est une méthode développée par les producteurs de la région du Nord du Burkina Faso où les conditions climatiques sont comparables à celles du Sahel en termes de pauvreté des sols et de pluviométrie peu abondante. De l’avis du directeur régional de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Sahel, Pierre Kaboré, le « Zaï » vient du mot « Zaïgré » en mooré qui signifie en français « débuter avant même la date prévue pour une activité donnée ». « Lorsqu’on sème sur un sol très pauvre, le plus souvent, les rendements sont faibles et la production n’est pas à la hauteur des attentes. C’est ainsi que les producteurs creusent un trou où ils mettent un peu de fumure organique courant mars et avril. Dès les premières pluies, ils sèment dans ces trous qui conservent l’humidité du sol pendant un temps. Avec la fumure organique, la plante a directement les éléments nutritifs nécessaires à sa portée », a-t-il expliqué.
Quant au « maïs de case », M. Kaboré a affirmé que c’est un projet qui a été initié par le ministère en charge de l’agriculture avec pour objectif d’exhorter chaque producteur à cultiver à côté de sa zone d’habitation, au moins 0,5 ha de maïs.

Un engouement des producteurs

A l’issue de la visite, les producteurs ont échangé avec les techniciens de l’agriculture et ils ont été convaincus de l’avantage de la technologie du « Zaï ». C’est pourquoi, M. Kaboré a précisé que les producteurs ont constaté les bienfaits de la pratique du « Zaï » sur les spéculations avec l’irrigation d’appoint. Cela se fait, a-t-il dit, sur une cuirasse au désert où les pieds de maïs peuvent porter 2 à 3 épis. A cet effet, le haut-commissaire de la province du Yagha, Sosthène Dieudonné Soré, a salué la mise en œuvre de la démonstration du « maïs de case » avec la technologie du « Zaï » qui, dit-il, « a produit des résultats épatants. Nous félicitons le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire qui a fait une bonne option et les techniciens sur le terrain sont en train de faire une bonne mise en œuvre. Toute chose qui exhorte les producteurs à être réceptifs », a soutenu le haut-commissaire du Yagha, visiblement ravi.
Selon le directeur régional de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Sahel, avec les outils de vulgarisation, ses services travaillent à persuader les producteurs à adopter les nouvelles technologies et techniques agricoles. Pour ce faire, il y a des agents dans toute la région et surtout dans les villages pour la sensibilisation et l’appui-conseil. En plus, il est prévu d’augmenter les outils pour toutes les spéculations agricoles les années à venir. A court terme, a-t-il indiqué, « l’objectif est de doter chaque commune de la région d’un système mobile d’irrigation d’appoint ». A entendre le haut-commissaire du Yagha, sa contribution pour la saison agricole 2013-2014, sera d’appuyer les techniciens de l’agriculture en donnant l’information au maximum de producteurs de la province pour qu’ils adhérent davantage à ces nouvelles technologies. « De concert avec les responsables agricoles, nous verrons dans quelle mesure nous pourrons les accompagner sur le plan technique et de l’équipement. A la faveur de cette journée de démonstration, plusieurs producteurs sont déjà prêts à s’engager individuellement pour réaliser l’expérience la saison à venir », a-t-il soutenu. Et de déclarer qu’au-delà des potentialités minières et dans le domaine de l’élevage, le Sahel est également une région agricole au regard des résultats de la démonstration du « maïs de case » avec la pratique du « Zaï ».





Souaibou NOMBRE

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