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Le Quotidien N° 890 du 11/10/2013

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Match Burkina - Algerie : Quand le football recrée l’unité nationale
Publié le samedi 12 octobre 2013   |  Le Quotidien




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Le football, facteur d’unité nationale. Ce n’est pas un slogan ni un sujet de mémoire, mais bel et bien une réalité, au regard de la communion des Burkinabè autour de leur onze national. Cet engouement qui brise toutes les différences n’est pas propre au Burkina. Tous les pays du monde le connaissent. Il suffit de voir l’effervescence qui s’est aussi emparée des Algériens, dans le cadre du match aller de ce samedi, pour la dernière phase des barrages de la coupe du monde 2014. Le pouvoir fédérateur et mobilisateur du football est donc un phénomène mondial. A telle enseigne que certains, paraphrasant Karl Marx, le considèrent comme le nouvel opium du peuple. Parce qu’il plonge bien des supporters dans une euphorie momentanée. Le football peut s’apparenter en effet à une drogue. Il peut être un moyen pour les dirigeants, de détourner l’attention des populations sur leurs problèmes quotidiens. C’est vrai, il y a un bonheur quand on gagne. Mais il n’est pas éternel. Et on revient vite aux réalités existentielles, marquées dans nos pays par une extrême pauvreté des populations. Les supporters ne sont cependant pas des imbéciles. Ils savent qu’il y a un temps pour le football avec ses joies et ses déceptions, mais aussi un temps pour s’occuper de leurs affaires ou de celles du pays. En la matière, les aspirations légitimes à plus de démocratie et de bien-être social ne s’éteindront pas du seul fait des performances de notre football. Même si nous remportions la coupe du monde, l’euphorie finira tôt ou tard par tomber, et nous reviendrions sur terre.
Toutefois, il faut voir plus loin, penser à l’aura d’un pays, quand il excelle dans le football ou dans d’autres disciplines sportives. C’est d’abord le pays tout entier qui gagne. Quand les athlètes éthiopiens et kényans raflent des médailles sur les pistes du monde, ce n’est pas forcément le premier ministre ou le président qui est mis en avant, mais tout le pays. Il s’agit ici de la reconnaissance due à toute une nation. Voilà l’ultime mérite du sport : hisser haut le flambeau de chaque pays, tout en favorisant l’unité nationale et la fraternité entre les peuples. Le football, sport le plus populaire sur cette terre, véhicule toutes ces valeurs. La mobilisation des Burkinabè, unis comme un seul homme, derrière l’équipe nationale de football, le démontre à souhait. Jusqu’à la fin des barrages de la coupe du monde, ils feront fi de leurs clivages traditionnels, pour un seul et même objectif : pousser leur équipe à la victoire et à la qualification. La différence est en effet frappante entre les joutes politiques et sociales habituellement observées dans le pays, et cet élan unitaire de tous les supporters en faveur de leur onze national. Le football réussit là toutes les politiques en faveur de la cohésion nationale échouent. Malgré tout ce qu’on dit de l’exploitation et de la récupération que peuvent en faire les dirigeants, le football demeure donc un puissant facteur de paix. Au moment où les Burkinabè sont divisés entre pro et anti-sénat, on voit que le sport, comme par miracle, réussit à les unir.

C’est le lieu de dire qu’en plus du football, le Burkina doit travailler au développement d’autres disciplines. Cela ne fera que renforcer la renommée du pays et nous procurer encore plus de bonheur. Car, force est de constater que tous les moyens sont mis dans le football, au détriment des autres disciplines qui pourraient cependant nous apporter des lauriers. La gloire des victoires et des trophées peut s’obtenir aussi à travers d’autres sports. Des petits pays, sans grandes ressources, peu influents, arrivent ainsi à s’illustrer dans des championnats mondiaux ou aux jeux olympiques. Il y a donc une véritable diplomatie du sport qui peut rapporter gros en termes de visibilité. C’est pourquoi la politique nationale sportive doit développer toutes les potentialités dont dispose le Burkina .

La Rédaction

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