Le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) organise, du 8 au 12 octobre 2013 à Dori, la 10e conférence annuelle des Personnels d’administration et de gestion (PAG). Le but est de renforcer les capacités des PAG en matière de gestion rationnelle et prévisionnelle des ressources humaines dans le cadre du transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA.
La 10e conférence annuelle des Personnels d’administration et de gestion (PAG) du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) vise, notamment, à amener les participants à se familiariser avec le concept de « Tableau prévisionnel des effectifs et des emplois » et celui du « Schéma directeur des ressources humaines ». En outre, elle est un cadre d’information sur les défis du transfert du préscolaire et du post-primaire en matière de gestion des ressources humaines, matérielles et financières. Les participants à la rencontre de Dori sont des acteurs du monde éducatif, en particulier des PAG venus de la région du Sahel, du Centre-Nord et du Plateau central. Le thème de cette 10e conférence des PAG évoque les défis actuels dans ce département ministériel : « La problématique des ressources humaines de l’éducation de base : élaboration des tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois et leur application effectif dans le contexte du transfert du préscolaire et du post-primaire ».
Pour le 1er adjoint au maire de Dori, Alou Amadou, le choix du thème représente un grand avantage pour les communes qui expérimentent la gestion des compétences et des ressources qui leurs sont transférées par l’Etat. « Au moment où le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA voit progressivement le jour, la présente conférence permettra, sans nul doute, de vous doter d’outils efficaces pour l’atteinte des objectifs de gestion des ressources humaines dans un souci d’efficacité et d’efficience », a-t-il souhaité en s’adressant aux participants.
Quant au ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, il a indiqué que le transfert ne doit pas être accueilli comme un fardeau, mais au contraire comme une chance. En effet, a-t-il ajouté, le transfert permettra de mettre en œuvre l’éducation obligatoire pour tout enfant au Burkina jusqu’à l’âge de 16 ans. « L’homme étant au cœur de tout processus de développement doit davantage se laisser instruire afin de féconder la connaissance dans une dynamique de performance. C’est donc dans un processus d’amélioration continue que les ressources humaines pourront répondre fidèlement à leur vocation et aux attentes des objectifs du développement dans la formation des enfants et des jeunes », a expliqué M. Dicko. Et de conclure en exhortant les participants à prendre la mesure des responsabilités qui sont les leurs à travers un triple défi. Il s’agit de la qualité de l’éducation, de son continuum et de la place du PAG dans le processus du transfert du préscolaire et du primaire au MENA.
Une force plutôt qu’une préoccupation
Le représentant du Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER), Moussa Nikièma a, pour sa part, salué l’évolution de la conférence par la croissance de l’effectif des participants. Partie d’un site avec environ 300 participants en 2005, a-t-il informé, la conférence a atteint 5 sites en 2013 avec près de 1 700 participants. En effet, la même conférence se tient à Bobo-Dioulasso et regroupe les participants de la région des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun. Il y a également Fada-N’Gourma, où la conférence réunit les PAG de la région de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Sud. Pour celle de Gaoua, il s’agit de la région du Sud-Ouest, des Cascades, du Centre-Ouest et du Centre. Le dernier site est Ouahigouya concernant les participants de la région du Nord. Au regard de la croissance des sites et de l’effectif des participants, Moussa Nikièma a dit que cela doit constituer une force plutôt qu’une préoccupation. C’est pourquoi, il a rappelé deux principes qui, selon lui, pourraient donner plus de sens à la conférence. Le représentant du SYNAPAGER a évoqué la participation effective aux travaux et le comportement responsable des participants. « Dans un contexte de rareté des ressources de toutes natures, le système éducatif burkinabè ne saurait évoluer sans les gestionnaires administratifs et financiers à même d’assurer, avec professionnalisme, la gestion des ressources existantes, mais aussi à faire des projections rationnelles. C’est pourquoi, le présent cadre, chèrement acquis, doit être préservé et dynamisé », a conclu M. Nikièma.
La conférence annuelle des PAG de l’éducation a été instituée à la suite de plusieurs années de négociation entre le SYNAPAGER et le gouvernement pour l’obtention d’un cadre de formation continue. C’est ainsi que la première conférence s’est tenue du 21 au 24 mars 2005 à Gaoua et depuis lors, elle se tient annuellement sans interruption.
