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Le Quotidien N° 890 du 11/10/2013

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Lutte contre la corruption au Burkina : Le Comité régional anti-corruption du Nord lance son rapport 2012
Publié le vendredi 11 octobre 2013   |  Le Quotidien


Corruption
© Autre presse par DR
Corruption au Burkina : le REN-LAC publie son rapport 2012
Jeudi 12 septembre 2013. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a officiellement lancé son rapport 2012 sur l`état de la corruption au Burkina Faso


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La salle de conférences de la mairie de Ouahigouya a servi de cadre au lancement du rapport 2012 du Comité régional anti-corruption du Nord (CRAC-Nord), le dimanche 6 octobre 2013. C’est sous la présidence du gouverneur de la région du Nord, représenté par le haut-commissaire du Yatenga, Seydou Coulibaly, que la cérémonie de lancement dudit rapport a eu lieu.
Le Réseau national de lutte anti-corruption, créé en décembre 1997, est une organisation de la société civile. Sa mission est d’œuvrer à garantir la bonne moralité et à transparence dans la gestion de la chose publique. Ainsi, dans le cadre de ses activités, le réseau s’efforce de mettre annuellement à la disposition des populations des informations sur le phénomène de la corruption afin qu’elles s’imprègnent de l’ampleur du fléau et se mobilisent contre sa progression au Burkina Faso. C’est dans le souci de mieux atteindre ses objectifs que des comités régionaux ont été mis en place dans trois autres localités de notre pays, dont Koudougou, Bobo et Ouahigouya. Le Comité régional anti-corruption du Nord, créé le 17 décembre 2009, s’est fixé deux objectifs essentiels. Premièrement, œuvrer à faire connaitre le Réseau national anti corruption (RENLAC) dans la région et deuxièmement, accompagner les citoyens dans le dépôt de leurs plaintes devant les juridictions, qu’ils soient victimes ou témoins de cas de corruption. C’est en vue de la réalisation de ces objectifs que le CRAC/Nord a organisé la cérémonie de lancement de son rapport 2012 sur l’état de la corruption dans sa zone d’intervention. Lassané Badini, s’est dit satisfait au regard des objectifs déjà réalisés. Il a énuméré, entres autres, des activités de sensibilisation comme les théâtres fora, des émissions radios, des conférences, et Vidéo-débats, dans les quatre provinces du Nord. Un changement positif de comportements est en train de s’opérer, au vu des dénonciations des cas de corruption dans la région, a laissé entendre le président. Dans la région, des cas de corruption ont été dénoncés et 35 dossiers ont été traités, dont 1 à Yaka, 1 à Titao et 3 au Yatenga, et 3 autres, au vu leurs complexités, ont été transmis au bureau national à Ouagadougou. Cependant, Lassané Badini a déploré le fait que certains cas de dénonciations ne sont fondées que sur des rumeurs ou ne s’appuient pas sur des preuves palpables permettant de mieux poursuivre les fautifs. Le représentant du gouverneur de la région du Nord à la cérémonie, Seydou Coulibaly, haut-commissaire du Yatenga, a d’abord signifié que le rapport 2012, est le fruit de la contribution du CRAC/Nord à la lutte contre la corruption au Burkina. Il s’en est dit satisfait et a félicité la structure pour les efforts fournis pour lutter contre ce phénomène qui gangrène le développement du pays. Quant au conférencier du jour, Moulaye Saba, il a présenté le rapport qui se structure en deux parties dont la première est liée à la perception du phénomène de la corruption par les citoyens dans son volet fréquence, importance, causes et conséquences et la seconde relative au travail , aux moyens d’informations et de lutte élaborés par les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales et la presse. Il ressort de ce rapport que le mal prend de l’ampleur tandis que les actes des répressions s’amoindrissent. Dans le classement des services de l’administration publique, selon le rapport, le trio douane-police municipale et justice, plus proche des populations, est à la tête du classement. Les causes de la petite corruption des agents publics les plus citées par les enquêtés (66% des citations) sont liées au contexte national. Il s’agit principalement des bas salaires des agents, de la vie chère, de la pauvreté généralisée et de l’impunité des auteurs de corruption.
Quant à celles de la grande corruption, dont les auteurs seraient les grands commis de l’administration publique, elles seraient au nombre de 78 identifiées sur 100 probables. Ce sont, entre autres, la cupidité, le manque d’intégrité ou de conscience professionnelle, la passion démesurée du gain facile. Il est ressorti, à l’issue du lancement dudit rapport, que le Burkina économiserait plus 15 milliards par an si l’on s’attaquait réellement au phénomène de la corruption .
Correspondance particulière
(Ouahigouya)

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