Ouagadougou> Les pertes imputables à la cybercriminalité au niveau mondial se chiffreraient à 500 milliards de dollars US chaque année et le nombre de personnes directement touchées par centaines de millions, a affirmé jeudi à Ouagadougou, le secrétaire général de l’Organisation internationale des télécommunications Dr Hamadoun Touré citant « un rapport récent » du Centre d’étude stratégique et internationale.
« L’augmentation de la cybercriminalité et des cybermenaces ne sont pas le résultat d’une quelconque épidémie ou à un soudain changement de comportement humain, mais découlent du fait que très nombreuses sont les personnes qui cherchent à profiter des avantages évidentes des Technologies de l’information et de la communication (TIC) », a déclaré Dr Hamadoun Touré.
Pour lui, « ce qui a changé c’est que les TIC qui sont omniprésents et font partie de notre vie quotidienne, nous offrent d’immenses possibilités pour notre bien être et pour notre mal », a-t-il expliqué.
M. Touré s’exprimait à l’ouverture d’une réunion du Conseil consultatif international du Partenariat multilatéral international contre les cybermenaces (IMPACT), à la veille du début du quatrième Forum africain de partage des meilleures pratiques dans le domaines des TIC prévu du 11 au 12 octobre 2013 à Ouagadougou.
L’expert a recommandé que des partenariats multilatéraux et multipartites soient tissés et qu’un juste équilibre entre droits individuels et protections de tous soit trouvé « afin de tirer partie au maximum des avantages liés aux TIC tout en limitant au maximum les risques correspondants ».
Le président du Faso Blaise Compaoré, nommé président du Conseil consultatif international IMPACT (l’agent d’exécution de l’UIT dans le domaine de la cybersécurité) le 25 octobre 2011, a été représenté par son ministre en charge de l’Economie numérique Pr Jean Kouldiaty.
M. Koudiaty a assuré « du soutien et de l’adhésion totale du Burkina Faso » au combat mené par IMPACT-UIT.
Le ministre a indiqué que le président du Faso accorde un accent particulier à la promotion d’une culture de cybersécurité et de cyberpaix au profit de la paix entre les nations.
Malgré les régulières arrestations opérées par les forces de l’ordre et de sécurité et les sensibilisations contre les cybercriminels, de nombreux burkinabè malgré le relatif faible taux de pénétration des TIC, continuent de tomber dans les pièges de plus en plus sophistiqués de ces malfaiteurs du net.
