Les rideaux se sont refermés sur la 13ème rencontre gouvernement-secteur privé ce mardi 8 octobre 2013.Ces deux jours ont permis des échanges fructueux entre les membres du gouvernement et les acteurs du secteur privé.Placée sous le thème : « Le poids du secteur informel : Quelles stratégies d’intégration dans l’économie formelle ? », cette rencontre a permis aux acteurs du secteur privé de soumettre aux membres du gouvernement leurs préoccupations.Quelques préoccupations formulées par les groupements et associations professionnelles. Il s’agit notamment de la faible représentation des acteurs du secteur informel dans les instances de concertations et de prises de décisions, l’insuffisance des mécanismes de financements et des dispositifs d’accompagnements techniques au profit du secteur informel. En outre, la réticence des entreprises du secteur informel à se formaliser, du fait du poids de la fiscalité, des coûts élevés d’immatriculation, du faible accès aux financements et ses difficultés, d’accès aux marchés publics. La faible organisation du secteur informel et son importance dans plusieurs secteurs d’activités, jouent négativement sur les performances économiques des acteurs et les attentes du gouvernement. Ainsi, face à ces préoccupations qui ont été énumérées, un certain nombre de recommandations ont été faites. Le secteur privé a aussi réaffirmé son engagement à accompagner le gouvernement dans ses efforts de construction d’une économie forte et compétitive. Pour ce faire, les organisations professionnelles d’entreprises ont identifié plusieurs actions qu’elles mettront en œuvre pour soutenir l’activité économique nationale. Au terme des travaux, les participants ont pris une recommandation et trois engagements. En ce qui concerne la recommandation, ils recommandent l’évaluation des politiques et programmes de soutien au secteur informel et l’élaboration subséquente d’une stratégie nationale cohérente d’accompagnement à la transformation structurelle dudit secteur.
Les engagements du gouvernement et du secteur privé
D’abord, le gouvernement s’engage à actualiser l’arrêté portant valeur de référence, en fonction des besoins économiques et commerciaux ; cela, en collaboration avec le ministère chargé du Commerce et les acteurs des secteurs industriels concernés. Ensuite, il s’attache à mettre en œuvre les recommandations de l’étude sur les modalités d’accès des Petites et moyennes entreprises (PME) et des artisans à la commande publique. Enfin, le gouvernement se préoccupera davantage, en matière de fiscalité intérieure, à poursuivre, voire renforcer la concertation avec les acteurs de chaque secteur en vue d’échanger et d’approfondir la réflexion sur les différentes préoccupations. Le secteur privé quant à lui s’efforcera de sensibiliser et d’informer les acteurs du secteur informel, quant à la nécessité de mieux s’organiser et de développer le civisme fiscal. Pour la présidente de la CCI-BF, Alizéta Ouédraogo, cette 13ème rencontre a permis d’appréhender les obstacles et les contraintes à la formalisation du secteur informel, ainsi que les actions futures à mener.