Kaya - Le bureau du greffier en chef du tribunal de grande instance de Kaya a été cambriolé dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 octobre 2012, selon une information confirmée par les responsables de la justice.
Profitant d’une pluie, un individu s’est introduit nuitamment au palais de justice de Kaya, situé entre la première région militaire et la gendarmerie et a accédé au bureau de Me Mamadou Rouamba en forçant la porte, aux environs de 22h, selon des témoignages concordants.
La victime a confié à notre correspondant qu’il a été alerté par un agent bénévole du palais qui l’a rejoint à la maison. « Je suis arrivé (au palais), j’ai effectivement vu devant la porte entre-ouverte le président (du tribunal), le procureur et d’autres magistrats. J’ai jeté un coup d’œil dans mon bureau et j’ai vu que tout était saccagé ».
Selon deux témoins de la scène, des « corvéards », c’est aux alentours de 22 heures qu’ils ont entendu un bruit de forcing d’une porte. L’un d’entre raconte qu’il a pris les escaliers pour voir ce qui se passait et a aperçu un individu dans le bureau du greffier. Selon ses dires, dès que le cambrioleur l’a aperçu, il a chargé son arme et est descendu à sa poursuite.
« Il a même tiré une balle », ont-ils raconté au greffier. Mais la balle n’a touché aucun des deux. Ils disent avoir crié au secours, vainement. C’est après que le voleur a disparu comme il était venu.
Les pertes de ce cambriolage ne sont pas encore évaluées, lors du passage de notre correspondant au palais. Toutefois, le greffier en chef dit avoir perdu sa toge et des documents.
Toujours sous le choc il raconte : « La toge qui était accrochée là, ils l’ont décrochée. Ils ont enlevé la house…Pour le moment, je pense qu’il y a eu des choses qui sont perdues notamment des scellés qui ont été emportés ».
La victime dit craindre désormais pour sa sécurité. « Souvent je travaille jusqu’à des heures tardives.On rassemble tous les actes qui sont posés. Il faut forcement attendre que les gens descendent pour faire l’état. Cela m’amène à dépasser 17h30 et d’atteindre souvent 21 heures ou 22 heures », s’est inquiété Me Rouamba.
Des cambriolages de bureaux d’agents de justice ont déjà eu lieu à Ouagadougou, Dédougou, Ouahigouya, Koudougou…