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Burkina-insécurité-crise : Mise en place d’un comité de suivi du dossier de l’élève assassiné à Gaoua
Publié le mardi 21 aout 2012   |  AIB




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Gaoua – Une mission gouvernementale dépêchée le 17 août 2012 à Gaoua, théâtre d’affrontements meurtriers, a annoncé la création d’un comité de suivi du dossier de l’élève Francis Kambou, dont la mort a déclenchement de violentes manifestations.

Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao a envoyé le 17 août dernier à Gaoua, une mission de soutien des populations et d’apaisement des cœurs, suite à la mort de l’élève Francis Vovorganbana Kambou, ayant déclenché d’autres violences meurtrières.

Il était 12 h 30 mn quand un l’hélicoptère transportant les ministres Jérôme Bougouma de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) et Salamata Sawadogo de la Justice, Garde des sceaux, s’est posé sur le terrain du 22e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Gaoua.

La délégation gouvernementale a annoncé à son arrivée, la mise en place d’un comité de suivi du dossier de l’élève Kambou. Sa famille sera représentée dans le comité comme souhaité mais devra éviter la « violation du secret de l’instruction. »

Le comité tiendra régulièrement des rencontres pour rendre compte de l’évolution du dossier, l’espacement des rencontres étant laissé à la convenance de ces membres.

M. Bougouma a recommandé à la famille de Kambou Francis de porter expressément plainte auprès de la justice avec précision, s’il en existe, de toutes les personnes soupçonnées.

La Garde des sceaux, Salamata Sawadogo, pour qui l’élément déclencheur de la situation a été la soif de justice, a promis que les paysans de Tonkar qui ont subi des dégâts dans leurs champs seront dédommagés sur paiement de la contre-valeur de la destruction par les propriétaires des troupeaux.

Dépêchés par le Premier ministre, les deux ministres ont présenté les condoléances du gouvernement et de toute la nation à la famille de Francis Kambou et à toutes les victimes des manifestations qui ont suivi.

Ils ont permis à la population de s’exprimer sur ce qui s’est passé. La population de Tonkar reproche à certaines autorités administratives leur « laxisme » et leur manque de rigueur dans la gestion de ces questions antérieures qui ont fini par s’accumuler.

Les jeunes par la voix de leur représentant, Patrice Kambou, s’alignant sur la même position que celle des conseillers du village, ont exprimé leur ras-le-bol : « Quand on nous parle de patience, d’incompréhension et de méconnaissance, nous en avons marre. A Tonkar nous voulons la sécurité » a-t-il dit.

Pour le ministre Bougouma, les situations à l’image de celle qu’a vécue Gaoua ces temps-ci trouvent justement en général leur origine dans les accumulations de frustrations, l’incompréhension et la méconnaissance du fonctionnement de l’administration.

Toutefois, a-t-il ajouté, l’obligation de continuer de vivre ensemble doit être le point de convergence et la référence en toute situation, avant de rassurer que toutes les dispositions sont prises par le gouvernement pour qu’il y ait dorénavant plus d’écoute et d’explications en direction des populations.

Mais avant tout, le gouvernement a invité toutes les familles au calme, à la collaboration et à la confiance en la justice. Le même message a été traduit à l’endroit de la famille Issa Nikiéma, vendeur ambulant tué par les manifestants.

Du 22e RIC, la délégation est allée s’entretenir, en catimini, avec trois représentants de la communauté peuhle, accusée d’être le groupe de provenance des auteurs du meurtre de Francis Vovorganbana Kambou.

Avec eux, les ministres ont passé un message de compassion et un appel à cultiver « le vivre ensemble » qui suppose l’acceptation des autres et le contrôle de langage.

Il s’en est suivi la rencontre avec les forces vives de la région avec pour point de mire les populations de Tonkar représentées par une forte délégation.

Les deux ministres ont traduit la douleur du gouvernement et de tous les Burkinabè face à la mort tragique de Francis. « Ce meurtre est un crime abominable qui attriste toute la nation. Au-delà de Tonkar, c’est toute la nation burkinabè qui a perdu un fils » a-t-il laissé entendre.

AS-KB-AMK

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