Le mardi 16 octobre 2012 s’est ouvert à Ouagadougou le forum régional de haut niveau sur la propriété intellectuelle à l’intention des pays les moins avancés francophones d’Afrique. C’est le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Arthur Kafando, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
A l’occasion du forum régional de haut niveau sur la propriété intellectuelle, 12 pays de l’Afrique francophone se réunissent à Ouagadougou pour réfléchir ensemble sur « l’utilisation de l’innovation et de la créativité pour le renforcement des capacités technologiques, la croissance et le développement économique ». Jusqu’au mercredi 17 octobre 2012, les participants à ce forum auront à débattre sur différentes thématiques, entre autres, l’établissement des politiques stratégiques pour les intellectuels, le développement de programmes et la promotion du commerce, avec l’assistance du représentant du directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), directeur division pour les pays les moins avancés, Kifle Shenkoru. Le ministre de l’Industrie du commerce et de l’artisanat, Arthur Kafando, qui a donné le top de départ des activités du forum, a dit l’intérêt d’un tel forum pour les pays les moins avancés en ce sens que « la propriété intellectuelle occupe une position stratégique dans le processus de développement économique et social des nations ». Au regard de la place qu’occupent les ressources humaines dans la production des entreprises, instigatrices du développement économique et harmonieux des pays, le forum, selon Kifle Shenkoru, permettra de tirer des conclusions ayant pour points de départ des propositions nées des différents échanges. En effet, l’objectif principal du forum étant de favoriser une plate-forme de discussions sur les principaux domaines d’action de l’OMPI en faveur des pays les moins avancés, le ministre a exhorté les participants à faire preuve « d’assiduité et de rigueur durant ces jours d’échanges afin d’apporter les contributions pertinentes nécessaires à l’enrichissement mutuel des participants ». Par ailleurs, la propriété intellectuelle est un domaine transversal en ce sens qu’elle touche également les questions de politique publique aux niveaux national, régional et international telles que « le commerce, l’investissement, le transfert de technologies, la santé, la biodiversité, la sécurité alimentaire, les savoirs traditionnels, la culture et le patrimoine, etc. », a expliqué Arthur Kafando. Le ministre affirme que « la valorisation d’un système de propriété intellectuelle performant, notamment l’exploitation efficace et efficiente des brevets d’invention » est un passeport pour l’émergence d’un pays. Pour lui, la propriété intellectuelle participe à la sécurité alimentaire, à l’accroissement des rendements agricoles, au maintien des populations rurales, au développement des terroirs, etc. Elle assure également la conquête et le développement de nouveaux marchés à travers l’usage des signes distinctifs, a-t-il ajouté. Si la propriété intellectuelle est le moteur de l’économie du savoir, indispensable à tout développement, il est du ressort des participants de mener les réflexions pour qu’au sortir du forum, les participants s’enrichissent de la manière dont ils pourront utiliser l’innovation et la créativité pour le renforcement des capacités technologiques, la croissance et le développement économiques, comme le stipule le thème de ces deux journées de réflexion. En effet, les participants ont jusqu’au 17 octobre 2012 pour trouver les voies et moyens pour se sortir des insuffisances en matière de propriété intellectuelle, qui constituent une entrave au développement économique et social des pays les moins avancés.
