Le Bureau de la Banque mondiale à Ouagadougou a lancé le 8 octobre 2012, des consultations dans le cadre de l’élaboration de sa nouvelle Stratégie d’appui-pays (SAP) pour le Burkina. Elle couvrira la période 2012-2016. En vue de recueillir les attentes des acteurs, notamment les composantes socio-économiques et professionnelles et de présenter les acquis de la SAP 2009-2012, ladite structure a organisé une rencontre le 10 octobre dernier à Ziniaré. Elle a été présidée par le Secrétaire général de la région (SGR) du Plateau Central, Mamadou Traoré, représentant le gouverneur et a connu la présence du représentant de la Banque mondiale au Burkina, Kofi Mouvié, d’une délégation venue de Ouagadougou et des autorités de la région.
Les consultations lancées par la Banque mondiale visent à recueillir l’opinion des acteurs sur les grandes orientations de la nouvelle stratégie. C’est du moins ce qu’a affirmé le Secrétaire général de la région (SGR), Mamadou Traoré, après avoir situé le contexte de la cérémonie. Pour lui, l’objectif est surtout de recueillir les attentes des populations vis-à-vis de la Banque mondiale pour les trois prochaines années. Selon le SGR, cette rencontre permettra de recueillir les attentes des composantes socio-économiques et professionnelles, de présenter les acquis de la SAP 2009-2012, y compris le volume et la nature des investissements réalisés ou en cours. Il s’agira également, a-t-il dit, de partager les leçons et enseignements appris dans le cadre de l’exécution et qui pourront renforcer la nouvelle stratégie et exposer de façon succincte, le contenu des axes de la nouvelle SAP. Pour M. Traoré, cette SAP constitue pour le Burkina un référentiel de la Banque mondiale en appui à la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) à laquelle elle est adhérée. Il a souligné l’importance de ces consultations qui permettront à la Banque mondiale, a-t-il confié, de mieux comprendre les conditions du pays. Toute chose qui permettra de confirmer ou d’infirmer le diagnostic posé. Le SGR a invité les participants à donner leurs contributions pour alimenter les réflexions en vue d’atteindre les résultats escomptés. Il a, au nom du gouverneur, adressé ses sincères remerciements à la Banque mondiale pour les soutiens multiformes qu’elle ne cesse d’apporter à travers les différents projets et programmes, tels le PNGT2 et le PAFASP. Dans la présentation du cadre de la nouvelle stratégie d’appui au Burkina Faso, il est ressorti que le pays est membre de la Banque mondiale depuis 1963. Il a commencé sa collaboration effective en 1969 avec un premier financement dans le domaine des télécommunications d’un montant de 868 000 dollars américains. Comme acquis, on retient, entre autres, la stabilité politique du pays, la croissance macroéconomique stable, un bon climat des affaires, une meilleure planification budgétaire, la croissance du secteur minier. Il y a également l’amélioration de l’accès aux services sociaux et le bon processus de décentralisation en cours. Il a été aussi question des défis dont la dépendance économique vis-à-vis du secteur minier et cotonnier, la vulnérabilité aux chocs exogènes, la pauvreté persistante et la demande populaire pour une meilleure gouvernance. On note également que l’objectif de la nouvelle SAP 2012-2016 est d’appuyer les efforts du Burkina vers le développement intensif et durable et la croissance partagée. Cet objectif s’éclate en trois axes à savoir la croissance accélérée et soutenue, le partage des fruits de la croissance à travers une amélioration des services et de la gouvernance et la gestion des ressources publiques. A cela s’ajoutent les thèmes transversaux sur le genre et la démographie. Des échanges entre l’équipe de la Banque mondiale et les participants ont mis fin à la rencontre.
