Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, Garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, a présidé lundi 15 décembre 2025 la première rencontre statutaire de l’année 2025 du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Dans son discours d’ouverture, le Chef de l’État a salué l’engagement et le courage des membres du CSM, dans un contexte marqué par de profondes réformes, une crise sécuritaire persistante et des mutations géopolitiques majeures. « Se réadapter à tous ces facteurs demande beaucoup d’abnégation et de courage, et vous faites preuve de cette capacité d’adaptation et de compréhension », a reconnu le Président du Faso, tout en réaffirmant son rôle de Garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Pour le Président du CSM, M. Adama Ouédraogo, la tenue de cette rencontre traduit la place centrale qu’occupe la justice dans la vision du Chef de l’État. « Cette session illustre l’importance que le Président du Faso accorde à la justice, considérée à juste titre comme l’un des piliers essentiels de la République et une condition sine qua non d’une paix durable », a-t-il déclaré.
Au cours des travaux, les membres du Conseil ont examiné deux rapports majeurs. Le premier porte sur l’évaluation des performances des juridictions de premier degré, dans l’optique de renforcer leur efficacité et d’améliorer la qualité des services rendus aux justiciables. Le second rapport, en lien avec le thème central de la rencontre, a porté sur : « La justice traditionnelle dans l’édification d’un système de justice pour le peuple : quel apport du droit coutumier ? » À ce sujet, le Président du Faso a insisté sur la nécessité de bâtir une justice en phase avec les réalités socioculturelles nationales. « Notre système judiciaire doit être compris et approprié par le peuple. Le droit coutumier, lorsqu’il est bien encadré, peut constituer un socle solide pour une justice plus accessible et plus légitime », a-t-il souligné.
Par ailleurs, faisant suite au retrait du Burkina Faso de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Conseil supérieur de la magistrature a décidé de suspendre sa participation aux instances du réseau francophone des Conseils de la magistrature.
« Cette décision s’inscrit dans une logique de cohérence avec les orientations souveraines de notre pays », a expliqué le Président du CSM, Adama Ouédraogo.
S’inscrivant dans la dynamique de la Révolution progressiste populaire, le Président du CSM a réaffirmé l’engagement de l’institution à poursuivre les réformes engagées.
« Le Conseil s’attachera, avec un engagement accru, à l’exécution de ses missions statutaires et à toutes les initiatives concourant à l’édification d’une justice au service du peuple », a-t-il assuré.
À l’issue de la cérémonie, M. Adama Ouédraogo a remis au Président du Faso le Rapport annuel d’activités du Conseil supérieur de la magistrature, marquant ainsi la volonté de transparence et de redevabilité de l’institution judiciaire.