Le Burkina Faso a enregistré 717 décès maternels, 6 500 mort-nés et 5 800 décès néonatals précoces au cours des 42 premières semaines de 2025, selon le bilan présenté mardi 21 octobre 2025 lors de la rencontre semestrielle de la Surveillance des décès maternels, périnataux et de la riposte (SDMPR), présidée par le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou.
Malgré une réduction de 60 % de la mortalité maternelle et infanto-juvénile entre 2000 et 2023, la situation reste préoccupante, a reconnu le ministre, soulignant l’urgence de renforcer la surveillance, le suivi prénatal et l’organisation des soins.
Le Pr Adama Ouattara, gestionnaire d’incidents, a insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination des services de santé, tandis que le représentant de l’OMS au Burkina Faso, Dr Clotaire Hien, a salué les progrès réalisés tout en rappelant que l’objectif de moins de 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à l’horizon 2030 reste à atteindre.
Pour y parvenir, il a plaidé pour une mobilisation accrue des régions sanitaires et un renforcement du système de surveillance afin de réduire les décès évitables.
Les travaux de la rencontre ont permis de définir les priorités pour les prochains mois, axées sur l’amélioration de la qualité des soins, la réactivité des structures sanitaires et la consolidation des acquis dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.