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Forces de défense et de sécurité (FDS) : un vaste réseau d’espionnage opéré sous couvert humanitaire démantelé

Publié le mercredi 8 octobre 2025  |  aBamako.com
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Le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, a annoncé, mardi 7 octobre 2025 à Ouagadougou, le démantèlement d’un réseau d’espionnage international opérant au Burkina Faso sous la couverture de l’organisation humanitaire International NGO Safety Organisation (INSO).
Selon le ministre, sept personnes, dont des ressortissants français, tchèque, malien et burkinabè, ont été arrêtées pour espionnage et trahison. Ces individus sont accusés d’avoir collecté des informations sensibles sur les Forces de défense et de sécurité (FDS), notamment les itinéraires, la composition et les mouvements des convois militaires.

Présente au Burkina Faso depuis 2019, INSO affirmait former les ONG humanitaires en matière de sécurité. Mais les enquêtes, initiées après une alerte citoyenne, ont révélé une collecte systématique de données militaires, politiques et administratives.

Le réseau, décrit comme hautement structuré, reposait sur trois niveaux : d’anciens membres des FDS chargés d’analyse, des agents de terrain pour la collecte, et des « relais communautaires » rémunérés — commerçants, orpailleurs, enseignants et infirmiers — dans les zones sensibles du pays.

Le directeur pays, le Français Jean-Christophe Emile Pegon, a reconnu avoir demandé à son personnel de recueillir ces informations, sans préciser l’usage final des données transférées à l’étranger.

Malgré la suspension des activités d’INSO le 31 juillet 2025, certains responsables ont poursuivi leurs opérations clandestines, dont la directrice adjointe, la Franco-Sénégalaise Aminata Marianne Guissé, et le Tchèque Thomas Muzik, directeur général adjoint.

Les sept suspects seront déférés devant le procureur du Faso pour espionnage et trahison, conformément à l’article 311-4 du Code pénal burkinabè.


KM

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