Mort d’Alino Faso : l’AES exige une enquête « transparente et diligente » et dénonce les sanctions européennes contre les panafricanistes

Publié le mardi 26 aout 2025 | aOuaga.com

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Deuil: douleurs et émotions à l`accueil de la dépouille de Alino Faso à Ouagadougou

La Confédération des États du Sahel (AES) a réclamé une enquête « transparente et diligente » sur la mort en détention de l’activiste burkinabè Alain Christian Traoré, alias Alino Faso, décédé en Côte d’Ivoire et inhumé le week-end dernier à Ouagadougou, révèle le confrère Apa ce mardi 26 août 2025.

Dans un communiqué signé par le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué, au nom du collège ministériel, l’AES dénonce « l’arrestation illégale, la séquestration dans une caserne et la mort suspecte » de l’activiste. Les ministres présentent leurs condoléances à la famille du défunt et exigent que « les auteurs, co-auteurs et complices » soient poursuivis. La justice burkinabè a, pour sa part, ordonné une autopsie dont les conclusions doivent être intégrées au dossier d’instruction.

Au-delà du cas d’Alino Faso, l’AES condamne fermement les sanctions décidées par l’Union européenne contre plusieurs figures panafricanistes, dont Nathalie Yamb (interdiction d’entrée et de transit, gel des avoirs, restriction de survol), ainsi que les « mesures de harcèlement » visant Franklin Nyamsi, Kemi Seba, Ibrahima Maïga et d’autres militants en Europe et ailleurs.

Pour la Confédération, ces actes constituent « une atteinte grave » aux libertés fondamentales et violent « la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ». Selon les ministres, il s’agit en réalité de tentatives visant à « museler les voix africaines » sous le « prétexte fallacieux » de lutter contre une prétendue influence extérieure.

Réaffirmant leur solidarité avec les personnalités visées, les ministres de l’AES appellent les peuples africains à renforcer leur « unité » et leur « solidarité » face aux pressions extérieures, soulignant que ces attaques « ne feront que renforcer la détermination » à bâtir « une Afrique souveraine, unie et respectée ».
KM

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