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Autant le dire… : Côte d’Ivoire ou côte des ennuis ?
Publié le mercredi 17 octobre 2012   |  Autre presse




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Que dire de nouveaux. Disons le cas même : la Côte d’Ivoire est dans la merde. Des attaques incessantes et de plus en plus inquiétantes nourrissent encore la tragédie ivoirienne. La dernière en date et des plus sensibles a concerné la centrale d’Azito dans la nuit du dimanche au lundi 15 octobre. Dame rumeur s’est même donnée le malin plaisir d’apporter des explications au délestage qu’a connu la ville de Sya au cours de cette journée. Pour elle, l’attaque armée dans le quartier de Yopougon et la destruction du site thermique d’Azito sont à l’origine du calvaire que les Bobolais ont connu avec la Sonabel. Qu’à cela ne tienne, l’état actuel des choses inquiète dans le pays du coupé-décalé. Jamais en décalage avec la violence depuis plus d’une décennie le pays des éléphants risque l’effondrement.

Les frontières entre ce pays et le Ghana d’une part et d’autre part avec le Libéria sont poreuses et sujettes à des attaques de milices. Ce qui fait que tous les indicateurs sont au rouge quant à la possibilité d’une rechute de ce pays. Comparaison n’est pas raison, mais de la crainte de la « somalisation » ou de « l’afganisation » du Mali peut naître celle de la « congotisation » de « l’éburnie ». A l’image du Congo Kinshasa, la Côte d’Ivoire est bien favorisée par la nature. Elle est limitée par des pays pas toujours stables ou catholiques et depuis plus d’une décennie, les armes y crépitent. Pire encore, le régionalisme, l’ethnicisme, le clanisme, malgré les efforts de réconciliation, persistent.

Ajouter à cela la circulation des armes, l’infiltration des réseaux mafieux et l’impact de l’islamisme naissant voire persistant au Mali. Et on aura tous les ingrédients pour doubler et transposer le bourbier congolais dans l’espace CEDEAO. Le reste de l’histoire ne sera que désolation, négociation et organisation de pourparler. Que faire ? Tout, partout et par tout le monde. Pour que ce pays ne sombre pas encore, il doit entrer en hibernation. Recentrer ses forces à l’interne pour cerner le mal ivoirien. De même, la diplomatie ivoirienne doit s’activer et se décentrer des considérations faciles. Au lieu du seul camp Gbagbo, il est temps que l’Etat ivoirien agrandisse les sources du mal pour les enrayer. Et elles peuvent être des Ivoiriens, des mercenaires et des seigneurs de guerre. Pour les traquer, il va falloir négocier et obtenir la collaboration des pays frontaliers. Des plus utopiques, on pourrait également négocier un contrat de couverture sécuritaire avec des armées fortes.

A situation exceptionnelle, mesure extraordinaire. En attendant, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont de quoi avoir peur puisque tous les grands de la région sont malades. Le plus vaste, le Mali est sous la coupe de la division, le plus peuplé, le Nigéria est « Boko haramtisé » et le poumon économique, la Côte d’Ivoire, toujours malade. Jusqu’à quand donc les « petits » tiendront ? Mystère et boules de neiges. Du scepticisme nous devrions donc tous nous engager pour la quête d’une paix durable, car il y va de notre quiétude à tous. Pour que la sous-région réussisse l’intégration, le développement…, il va falloir aider les Ivoiriens à renouer avec la paix et le vivre ensemble quel que soit le prix. Sinon et comme d’habitude en Afrique, on injectera plus de sous et de temps quand tout sera « gnagami ».
- Gnagami* : Mélangé

Ousséni BANCE


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