L’université de Fada N’Gourma, dans l’est du Burkina Faso, a été de nouveau ciblée par des assaillants dans la soirée du 19 juillet, marquant la troisième attaque contre l’établissement en moins de trois semaines. Des individus armés non identifiés ont incendié du matériel de construction appartenant à une entreprise opérant sur le campus, sans faire de victimes, a rapporté le confrère African Initiative lundi 21 juillet 2025.
Située au nord de la ville, non loin de la frontière nigérienne, cette université se trouve dans une zone à forte insécurité, sous influence du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.
Alors que le gouvernement burkinabè multiplie les efforts pour sécuriser le territoire, les attaques contre des infrastructures civiles stratégiques se multiplient, compromettant le fonctionnement des services publics, y compris dans le secteur de l’éducation.
Dans un contexte de pression militaire, l’armée burkinabè a annoncé avoir récemment conduit trois opérations majeures dans les régions de Pama, Soudougui et Sebba, affirmant avoir neutralisé plusieurs centaines de terroristes.
Depuis plus d’une décennie, le Sahel reste le théâtre d'une insécurité croissante, notamment depuis la crise malienne de 2012, qui a permis aux groupes djihadistes de s’enraciner dans le nord du Mali, puis de s’étendre vers le Burkina Faso et le Niger, déstabilisant durablement la région.
KONE M.