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Nouvelles orientations de la Transition politique : le gouvernement dissout la CENI pour « incohérence » avec la Charte de la Transition

Publié le jeudi 17 juillet 2025  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni)
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Le gouvernement burkinabè a annoncé, ce mercredi 16 juillet 2025, la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), jugeant son existence incompatible avec les nouvelles orientations de la transition politique en cours. La décision a été entérinée en Conseil des ministres, dans le cadre d’un projet de loi autorisé à être transmis à l’Assemblée législative de transition.

Présentée comme budgétivore, avec une subvention annuelle avoisinant 500 millions de FCFA, la CENI est désormais considérée comme obsolète au regard des réformes institutionnelles en cours.

« Subventionnée à près d’un demi-milliard FCFA chaque année, l’existence de cette structure s’avère aujourd’hui en incohérence totale avec les dispositions de la Charte de la transition, en plus d’être coûteuse », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo.

Le gouvernement envisage désormais de transférer les compétences électorales à ce même ministère, comme cela se faisait avant la création de la CENI, a-t-il précisé.

Cette réforme s’inscrit dans la logique de refondation de l’État burkinabè, impulsée depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 juillet 2024, pour un mandat transitoire de cinq ans, selon la nouvelle Charte issue des Assises nationales.

La gouvernance actuelle continue de susciter la controverse : les principales formations politiques, toujours interdites d’activités depuis le coup d’État du 30 septembre 2022, ont boycotté les travaux ayant conduit à l’adoption de cette charte. À l’issue de ces Assises, le colonel Moussa Diallo, président du comité d’organisation, a été promu général et nommé chef d’état-major général des armées.

Dans un contexte où les défis sécuritaires et institutionnels restent nombreux, cette dissolution marque un tournant significatif dans la redéfinition des mécanismes électoraux au Burkina Faso.



KM
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