Lors d’une cérémonie marquant la première exécution officielle de l’hymne de l’Alliance des États du Sahel (AES), le capitaine Ibrahim Traoré a lancé, lundi 9 juin 2025, une mise en garde ferme contre les tentatives de division orchestrées, selon lui, par des puissances étrangères hostiles à l’émancipation du bloc sahélien.
« Chaque jour, des impérialistes tentent de faire vaciller notre union en approchant l’un de nous pour trahir les autres », a déclaré le président de la Transition burkinabè, en présence des plus hautes autorités du pays. À Ouagadougou comme à Bamako et Niamey, l’hymne Sahel Benkan a résonné simultanément, symbole d’une alliance stratégique renforcée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Face à ces pressions extérieures, le président Traoré a réaffirmé la détermination des trois États à construire une confédération sahélienne souveraine et résiliente. « Il est difficile de s’unir, mais c’est la seule voie. Nous n’avons pas le choix », a-t-il martelé, appelant les peuples à rester soudés malgré les « manœuvres » visant à préserver les intérêts d’anciennes puissances coloniales au détriment de l’autonomie africaine.
Le chef de l’État burkinabè a également exhorté à la valorisation des ressources du Sahel, qu’il a qualifiées de « richesses immenses », insistant sur l’ambition de faire de l’AES « un espace de sécurité totale » et de prospérité partagée.
Depuis sa création, l’AES s’est affichée comme une alternative politique et sécuritaire face à l’ingérence étrangère, régulièrement attribuée à des pays occidentaux, notamment la France. Les trois régimes militaires de transition accusent ces puissances d’alimenter l’instabilité dans la région pour maintenir leur influence stratégique.
“On nous combattra, mais nous sortirons victorieux”, a conclu Ibrahim Traoré dans un discours à la tonalité résolument panafricaniste.
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