Gestion des ressources aurifères / Le Capitaine Ibrahim Traoré répond au Général américain Michael Langley : « L’or du Burkina appartient aux Burkinabè »
Le président Traoré dénonce une campagne de désinformation et défend la souveraineté du Burkina Faso. Le président burkinabè Ibrahim Traoré est monté au créneau après les déclarations du Général Michael Langley, chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), accusant le Burkina Faso d’utiliser ses ressources aurifères pour financer ses opérations militaires. Une sortie jugée "mensongère" et "inacceptable" par le dirigeant burkinabè, adans une vidéo devenue virale sur les plateformes numériques.
Dans un entretien accordé au média russe Sputnik, Traoré a fermement rejeté les accusations portées devant le Sénat américain. Il affirme que "l’or du Burkina appartient au peuple burkinabè", et non à des puissances étrangères qui tenteraient de s’ériger en juges de la politique intérieure du pays.
« Le Burkina n’a jamais eu de réserve d’or jusqu’à ce que nous arrivions », a déclaré Traoré, rappelant que son gouvernement est le premier à constituer des réserves nationales. Pour lui, l’accusation selon laquelle cet or financerait les opérations militaires est une contrevérité : « Ça veut dire que c’est un menteur », a-t-il lâché, en référence directe au général Langley.
Le président a également dénoncé les tentatives occidentales de restreindre la souveraineté du Burkina Faso dans le choix de ses partenaires. « C’est ça, l’indépendance », a-t-il déclaré. « Nous irons où nous voulons, pour peu que les partenariats soient mutuellement bénéfiques. »
Face à ce qu’il considère comme une campagne de déstabilisation, Traoré a affirmé que le ministère des Affaires étrangères avait formellement protesté contre les propos du général Langley. Il déplore une hypocrisie diplomatique persistante et exige des excuses publiques : « Dire des choses haut et fort, puis venir s’excuser en privé, ce n’est plus acceptable. »
Autre motif d’indignation pour Traoré : l’instrumentalisation de figures africaines ou afro descendantes dans les attaques contre les gouvernements africains. « Ça fait très mal de voir qu’on utilise un Noir pour combattre un Noir », a-t-il affirmé, dénonçant une stratégie qu’il juge inspirée de précédents historiques, comme le conflit libyen.
Au-delà de la polémique, Traoré a mis en avant les avancées de son gouvernement à savoir le renforcement de l’armée nationale en effectifs et en équipements, la réformes agricoles avec labour gratuit pour les paysans, l' amélioration des infrastructures de santé, la création de réserves stratégiques.
« Ce que nous faisons, aucun régime ne l’a réalisé », a-t-il assuré, réaffirmant sa détermination à poursuivre les réformes, malgré les pressions extérieures.
Ibrahim Traoré répond sans détour aux accusations américaines sur l’usage de l’or burkinabè. Il défend l’indépendance stratégique du Burkina Faso, fustige une diplomatie qu’il juge paternaliste, et revendique un modèle de gouvernance axé sur la souveraineté, la transparence et le développement national.