Le gouvernement burkinabè met fin, ce mercredi 16 avril 2025 ,au monopole du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP), ouvrant désormais le secteur aux acteurs privés.
C’est un changement majeur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics au Burkina. Le Conseil des ministres a adopté, ce mercredi 16 avril 2025, un projet de loi portant réglementation de l’exercice de métier de laboratoire et des travaux publics, levant ainsi le monopole détenu depuis plus de cinquante ans par le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP).
« Ce nouveau projet de loi a pour but de lever le monopole du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) en vue d’entrer dans la dynamique de la mise en œuvre des engagements de l’État, de soutenir les différentes initiatives présidentielles et faire face aux nombreuses sollicitations », souligne le ministre chargé des Infrastructures, Adama Luc Sorgho.
En termes d’innovations, le ministre Sorgho cite « l’ouverture de certaines activités de laboratoire au secteur privé, l’institution de l’agrément technique pour la réalisation des travaux et activités de laboratoire et la création d’un organe de régulation des activités des laboratoires du secteur du bâtiment et des travaux publics ».
Le LNBTP a été créé le 13 septembre 1968 en tant qu’Etablissement public de l’État (EPE), avec pour mission les études et le contrôle technique dans le domaine du bâtiment et des travaux publics.
Il est devenu une société d’État en 1994. Aujourd’hui laboratoire géotechnique de référence au Burkina, il est membre de l’Association des laboratoires du BTP en Afrique.
Le LNBTP est chargé de « garantir la qualité, la durabilité et la sécurité des ouvrages », une exigence pour tous les acteurs, publics comme privés, afin de prévenir les chutes de bâtiments et protéger les vies humaines.