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2 mémoriaux pour les victimes post-électorales de 2010 en Côte d’Ivoire-CEI polémiquée : Comment conjurer les vieux démons en 2025 ?

Publié le lundi 14 avril 2025  |  Aujourd`hui au Faso
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© aOuaga.com par DR
Coopération ivoiro-burkinabé: le président de la transition Paul-Henri Damiba reçu en audience par le président Alassane Ouattara
Abidjan le 05 septembre 2022. Le Lt Col Paul Henri Sandaogo Damiba, Président de la transition burkinabé a été reçu en audience ce lundi au palais de la présidence par le président Ivoirien Alassane Ouattara
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Ne pas oublier ceux qui ont payé de leurs vies l’interminable chambardement politico-militaire de la première décade de 2000 : par l’érection de 2 mémoriaux, un à Abobo et l’autre à Yopougon. Telle est la réalisation des autorités de Côte d’Ivoire qui ont inauguré lesdits monuments ce samedi 12 avril 2025, soit 14 ans après les graves évènements d’Abobo où 7 femmes ont été tuées par des bombardements et à Yopougon où plusieurs personnes ont aussi perdu la vie du fait des violences post-électorales.

2 mémoriaux pour dire «plus jamais ça», a dit en substance la ministre de la Cohésion sociale Belmonde Doga, laquelle estime que c’est un geste fort surtout que ces derniers mois, il y a une «recrudescence des violences verbales».

Oui, pour ces mémoriaux répondent en chœur les parents des victimes, qui réclament surtout justice, car selon plusieurs d’entre elles à l’instar de cette femme dont la sœur a été brûlée à Yopougon, plusieurs parents veulent la vraie réconciliation, mais immolée sur l’autel de l’injustice ou d’absence de justice ! Bémol à ces exigences : une Loi amnistiante datée de 2018, empêche des poursuites sur ces gravissimes faits.

Or, l’inauguration de ces hauts lieux de mémoire intervient à 6 mois d’une présidentielle chahutée et sur la liste électorale, et sur l’absence de certains leaders sur cette liste, et le retrait d’ailleurs de 2 partis de la CEI, l’instance électorale sujette actuellement à de nombreuses critiques.

Sans oublier la sortie frontale de Mgr Marcellin Yao (Lire page 4) à Adjoumani et sur la CEI. Une CEI dont le bras de fer avec le patron du PPACI prend de l’ampleur, Laurent Gbagbo puisque c’est de lui qu’il s’agit affirme qu’il luttera jusqu’au bout pour son inscription sur la liste. Imagine-t-on un Gbagbo absent en octobre prochain sur la ligne de départ, son dernier baroud politique ? Ces inaugurations contre l’amnésie ne sont pas dépouillées d’une volonté de conjurer le spectre de la violence à la cruciale présidentielle d’octobre 2025.
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