Elle a ainsi participé à la production et à la réalisation de plus de deux cent cinquante (250) films portant l’enseigne de l’IRD. C’est donc une dame pétrie d’expériences solides que nous avons rencontrée et qui nous situe l’importance de la diffusion de l’image dans la valorisation des résultats de la recherche scientifique. Le documentaire scientifique, en ce qu’il est à même de toucher un large public grâce au caractère attrayant de l’image qu’il véhicule, constitue un canal important de valorisation des résultats de la recherche. C’est en effet ce que Mme Surugue s’attelle à démontrer à travers deux (02) films de 13mn environ chacun dont la diffusion interviendra à l’issue de la formation qu’elle assure ces jours-ci, formation axée sur la valorisation des résultats de la recherche sur le paludisme au Burkina. Mais d’or et déjà, elle indique que contrairement à ce que pensent nombre de personnes, les recherches ont démontré que le moustique qui transmet le palu se développe dans de l’eau claire ; et qu’en réalité ce moustique ne peut vivre dans des eaux usées, encore moins s’y développer. Et pour elle, transmettre un tel message au moyen d’un documentaire, c’est non seulement « rendre compte au grand public des avancées de la science » sur cette maladie tropicale source d’angoises dans nos familles, mais aussi et surtout « permettre aux individus de prendre des décisions, d’exercer leur sens critique ».
Tout en reconnaissant que les vocations scientifiques sont en perte de vitesse aujourd’hui, Mme soutient que le film peut, surtout lorsqu’il est plus attrayant et plus ludique, susciter de nouvelles vocations, car il montre « le chercheur au travail », présente sa « démarche scientifique » et traduit « la passion qui l’anime ». Encore faut-il que le chercheur soit au préalable rassuré quant au respect (dans leur exactitude) des données qu’il met à la disposition du réalisateur et qu’un tel film bénéficie d’une validation scientifique dans sa phase de post-production. Au- delà du respect des données scientifiques, le réalisateur ne doit jamais trahir la pensée du chercheur, même s’il peut porter un regard critique sur les recherches menées, a confié Mme Surugue. Ce sont autant de connaissances théoriques et pratiques qu’elle inculque à ses étudiants de l’ISIS parmi lesquels on retrouve deux(02) de nos confrères qui auront la qualité de journalistes scientifiques.
En attendant les résultats fort appréciables de cette formation, Mme Surugue s’active à longueur de journée dans les locaux de l’ISIS, à donner le maximum de ce qu’elle connaît en matière de cinéma scientifique, dans un souci de valorisation des œuvres de nos éminents chercheurs.