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L’est du Burkina frappé par deux attaques jihadistes meurtrières

Publié le mardi 18 mars 2025  |  AFP
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Abidjan - L'est du Burkina Faso a été frappé en fin de semaine dernière par deux attaques distinctes qui
ont fait au moins une douzaine de morts parmi les forces de sécurité et des civils, a appris
lundi l'AFP de sources sécuritaires et locales.

"Le 14 mars, des centaines de terroristes ont attaqué le détachement du groupement des unités mobiles d’intervention (Gumi, police) basé à Yamba", une localité située à une trentaine de kilomètres de Fada N'Gourma, le chef-lieu de la région de l'est, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.

"Le bilan est lourd. Il y a plus d'une douzaine d'éléments tombés (morts) et des dizaines de blessés. Les corps ont été conduits à Fada sous escorte militaire mais ils n'ont pas été encore inhumés", a précisé cette source sécuritaire qui ajoute que les victimes sont essentiellement des policiers et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée)".

Une autre source policière, contactée par l'AFP, a confirmé l'attaque, évoquant de son côté "seize morts" et "plusieurs éléments portés disparus".
Cette même source policière a évoqué une autre attaque, le lendemain dans la localité de Foutouri, proche de la frontière nigérienne.

"Plusieurs civils ont également été tués dans cette localité", a-t-elle indiqué, sans donner de bilan plus précis.
Plusieurs blessés ont été évacués au Centre hospitalier régional de Fada N'Gourma où ils ont été pris en charge, a poursuivi la même source.

Selon une source locale, "plusieurs habitants de Foutouri se sont déplacés à Fada N'Gourma comme les policiers de Yamba qui s'y sont aussi repliés" après les attaques.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à de nombreuses attaques de groupes armés jihadistes, sur la majeure partie de son territoire.

Le Burkina Faso est dirigé depuis septembre 2022 par une junte militaire, avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré qui a promis de rétablir la sécurité.
Ces violences ont fait plus de 26.000 morts au Burkina depuis 2015, civils et militaires, dont plus de 13.500 depuis le coup d'Etat de septembre 2022, selon l'ONG Acled qui recense les victimes de conflits dans le monde.

L'armée et les VDP sont également accusés de commettre régulièrement des exactions contre des civils, comme la semaine dernière dans la zone de Solenzo (ouest).
La communauté peule est particulièrement stigmatisée, accusée de composer le gros des rangs des groupes jihadistes ou de collaborer avec eux.

bur-pid/bam/blb
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