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Solenzo: Des membres de la communauté peulhe magnifient la cohésion sociale

Publié le lundi 17 mars 2025  |  AIB
Mouloud
© Autre presse par DR
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Contrairement aux informations mensongères, des membres de la communauté peulhe magnifient la cohésion sociale à Solenzo et dénoncent les attaques terroristes qui touchent toutes les couches de la société.

Le lundi 17 mars 2025, l’AIB a effectué une tournée au marché de Solenzo, où plusieurs communautés vivent en harmonie et sans crainte.

Sita Tamboura, commerçant peulh résidant au secteur 1 de Solenzo, est un sexagénaire qui vend des chaussures au cœur du marché. Visiblement surpris par la rumeur d’un massacre de Peulhs à Solenzo, il se confie à notre micro :

« Depuis que je suis à Solenzo, j’ai rencontré les FDS deux fois. On parlait même en fulfuldé, mais ils ont seulement vérifié nos pièces d’identité et sont repartis en nous disant qu’il n’y avait aucun problème. Dans tous les secteurs, il y a des Peulhs, et nous n’avons aucun souci avec la population. C’est vrai que lorsque les terroristes venaient ici, ils parlaient fulfuldé, mais les FDS n’ont pas pris cela comme prétexte pour s’en prendre aux Peulhs. Moi, je vais au marché de Yasso, à 20 km de Solenzo, à Bèna, et même jusqu’à Bobo-Dioulasso, et personne ne m’a jamais dérangé, insulté, frappé ou menacé de mort. Donc, ces accusations sont fausses. Si un terroriste parle notre langue, cela ne signifie pas que tous les Peulhs doivent être inquiétés. Ici, nous sommes chez nous. »

Bâ Mâmâ, dit Ylâ Bâ, est quant à lui vendeur de bâches en plastique et de boubous dans le même marché. Il témoigne :

« Vraiment, cette affaire de terrorisme m’a ruiné. J’ai passé un an et demi dans la souffrance. J’ai quitté Nioro en 1993, mais je n’ai jamais été marginalisé ni torturé. Seulement, j’avais peur de continuer mon commerce et de pouvoir plus nourrir ma famille de 14 personnes. J’ai alors décidé de sortir et de prendre mon destin en main, car certains jaloux disaient que les boubous que je vends sont des vêtements de terroristes. Pourtant, je les vends aux Mossis, aux Dafings et même aux Bwaba. Personnellement, je n’ai jamais été inquiété par les FDS à Solenzo. Les terroristes ont volé mes bœufs pendant que j’étais à Bobo, et aujourd’hui, je suis revenu au marché dans l’espoir de subvenir aux besoins de ma famille. Si certains veulent que l’on nous persécute, libre à eux, mais moi, je vais continuer à aller vendre mes boubous à Bèna et à revenir sans problème. »

Après le marché, l’AIB a rencontré une femme peulh assise dans sa boutique de divers articles.

« Je suis Peulh et je me nomme Sita Sangaré. Je suis née à Solenzo et mariée ici. Dire que les FDS ou les VDP tuent des Peulhs, je n’ai jamais vu ni entendu parler de cela. Si tu n’es pas un obstacle pour les FDS, ils ne te dérangent pas. Mais si tu te mets dans des affaires louches, c’est toi qui l’auras cherché. Je me déplace librement, je vais au champ et personne ne m’a jamais traitée de ‘Poulotte’ ni refusé d’acheter mes articles. Je n’ai jamais été témoin d’une quelconque stigmatisation. »

Des commerçants peulhs aux bouchers, personne n’aurait eu vent d’un quelconque massacre.

Saïdou Tall, boucher, affirme :

« Le terrorisme a commencé sous nos yeux ici, et jusqu’à présent, je vis en parfaite harmonie avec la population. Personne n’a jamais refusé d’acheter ma viande. De toute façon, chacun récolte ce qu’il sème. Si un Burkinabè soutient ou aide des individus malintentionnés, qu’il en assume les conséquences. Mais ici, dans la province, nous n’avons jamais vu ni entendu parler d’un massacre de Peulhs. »

Roukietou Diallo, originaire de la région de Tougan et mariée à Solenzo, témoigne également :

« Je vis à Solenzo depuis quatre ans, et personnellement, la seule souffrance, c’est la précarité. Sinon, tout ce qui se raconte est faux. Ni les FDS, ni les VDP, ni la population ne m’ont jamais fait de mal. Mon mari est Peulh, il se débrouille pour nous nourrir, mais prétendre que nous souffrons à cause de la population ou des FDS, c’est faux. »

Saratou Diallo, vendeuse de lait issu du troupeau de son mari, renchérit :

« Vraiment, les gens devraient arrêter de mentir sur la population et les FDS, et permettre à la province de se développer. Je vais souvent à Koma, et jamais personne ne m’a rejetée ou mal parlé. Au début de la reconquête de Solenzo, il y avait de la peur, mais aujourd’hui, nos FDS et VDP travaillent et sauvent même des gens. Si on tuait tous les Peulhs, serais-tu là en train de me poser des questions ? (Rires). Ceux qui colportent ces rumeurs veulent que cela arrive, mais les FDS ne tombent pas dans le piège ».

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