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Sucre SN-SOSUCO : Grande affluence dans les boutiques témoins de Ouagadougou

Publié le samedi 15 mars 2025  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
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Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, a implanté des boutiques témoins dans toutes les régions du Burkina pour la vente du sucre de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO).

Dans la capitale Ouagadougou, ce sont trois points de ventes qui ont été aménagés. Il s’agit du site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), de la Maison de l’entreprise et de l’ex-immeuble UREBA sur l’Avenue Kwamé N’krumah. Dès le premier jour, les consommateurs ont pris d’assaut ces différents points de vente. Constat

Depuis quelques mois, le sucre de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) se fait rare dans les rayons des boutiques. Dans le but de faciliter l’accès de ce produit aux consommateurs, des boutiques témoins ont ouvert leurs portes dans les 13 régions du pays. Trois jours après le lancement officiel par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, le 10 mars dernier, les sites dédiés à la vente du sucre de la SN-SOSUCO à Ouagadougou ne désemplissent pas.

Sur le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), l’engouement est de taille. Le nombre de motos garées en dit déjà long sur le sort réservé aux nouveaux arrivants. Impossible de distinguer une file dans cette foule. Toutefois, il y a une liste. A notre arrivée aux environs de 9h ce 13 février, 285 personnes étaient déjà inscrites. Cela fait deux heures que Alassane Kouanda attend, sous le soleil. Malgré la longue attente, il tient mordicus à avoir son sucre. « Ce sucre, c’est pour nous. C’est le Burkina qui le fabrique et il est important de consommer burkinabè », soutient-t-il. Ils sont nombreux à soutenir cette idée et ne faiblissent pas, malgré le soleil.

Certains clients, constatant le débordement des agents de vente, ont décidé de leur porter main forte. Amidou Nikièma, client bénévole, tente de contenir la foule impatiente d’acquérir le «précieux sésame ». « Sur la liste, on fait des lots de dix. On récupère les CNIB de chaque lot, la gérante note les noms et ces personnes viennent récupérer leur sucre », nous explique-t-il. Certains tentent de négocier pour intégrer et éviter le rang. Mais Amidou Nikièma est intransigeant. Chacun doit faire le rang, sauf les vieilles personnes qui ont un traitement de faveur.

Dépitée, Raïssa Ouédraogo est assise. Elle attend impatiemment son tour. Mais elle estime qu’il y a un « désordre qui ne dit pas son nom ». « Le système de passage de dix-dix est bien mais c’est très lent. Les conditions ne sont pas réunies. C’est un mois de carême, on se retrouve au soleil, nous ne sommes pas appelés à boire. Et on se retrouve avec un guichet qui est très lent ». Elle propose l’ouverture de deux autres guichets sur le site du SIAO et la présence de la sécurité pour contenir la foule.

Soyez indulgents !

Autre site, autre constat. Si au SIAO, il était difficile d’apercevoir la file, à la Maison de l’entreprise, c’est la première chose que l’on voit quand on franchit les portes. Le rang est long mais les clients attendent sagement leur tour. Il y a même des bancs et des chaises qui sont disposés. Ceux qui sont bien avancés dans le rang peuvent prendre place en attendant d’accéder à la salle.

Nadji Bani est le prochain consommateur à prendre le sucre. Il se réjouit de la vitesse avec laquelle le rang avance. « Je suis arrivée il y a moins d’une heure et je suis déjà dans la salle pour prendre le sucre », nous confie-t-il, sourire aux lèvres.

L’engouement est également au rendez-vous sur ce site. Les agents n’ont pas le temps de se tourner les pouces. Rien que la journée d’hier, le guichet situé à la Maison de l’entreprise a écoulé « 47 cartons de sucre en carreaux et 40 sacs de sucre granulé », indique Issa Yaméogo, l’un des agents.

Ronga Lassané, agent au Secrétariat permanent du guichet unique du commerce et de l’investissement, est là pour prêter main forte aux agents. Il note quelques difficultés. Il s’agit des « difficultés dûes aux frustrations de certains consommateurs qui viennent pour chercher le sucre. Certains intègrent le rang et les clients nous rejettent la faute. On fait de notre mieux pour respecter les ordres d’arrivée. En étant à l’intérieur, on ne peut pas sortir tout le temps pour regarder », explique-t-il. Aux consommateurs, il demande d’être « indulgents et patients. Alignez-vous seulement, votre tour arrivera », conseille-t-il.
Entre 350 et 400 clients par jour

Au siège de l’ ex-immeuble UREBA situé sur l’avenue Kwamé N’krumah, la scène est semblable à celle du SIAO. Pas de rang. Certains clients sont agglutinés autour de la porte en attendant de passer. La gérante est débordée. « C’est impossible à gérer. C’est très difficile de gérer les consommateurs. Ils sont difficiles. Ils ne veulent pas faire le rang, il n’y a pas de monnaie. Tout cela retarde la vente », confie-elle. Elle affirme enregistrer en moyenne 350 à 400 personnes par jour.

Cyrille Konseibo tient la porte. Client venu pour se procurer le sucre, il décide, au vu du désordre, d’apporter son aide comme il peut. «On a instaurer une liste et on prend les CNIB par lot de cinq. On les remet à la dame, elle relève les noms et elle appelle les intéressés qui rentrent en possession de leur sucre après avoir payé le montant dû », explique-t-il.

La vente de sucre dans les boutiques témoins se poursuit jusqu’à la fin du mois de Ramadan.
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