Le Burkina durcit la lutte antitabac

Publié le jeudi 13 mars 2025 | Agence de Presse Africaine

© aOuaga.com par Séni Dabo
OOAS : deux jours pour examiner les projets financés par la Banque mondiale
Mardi 21 février 2017. Ouagadougou. L`Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) organise une réunion de deux jours pour examiner les projets financés par la Banque mondiale et qu`elle exécute. Photo : Dr Robert Lucien Kargougou, secrétaire général du ministère de la Santé

Le Burkina Faso a pris un décret durcissant la loi contre le tabac qui était la cause de mortalité de plus de 4 800 personnes par an, dont 1 300 non-fumeurs victimes du tabagisme passif, selon Tobacco Atlas 2017.

Le gouvernement burkinabé a adopté, mercredi, un nouveau décret portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso.

Selon le ministre de la Santé, Dr Lucien Kargougou, la relecture de ce décret vise à prendre en compte les directives de la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) qui invite les Etats parties à adopter le conditionnement neutre pour plus d’efficacité des mises en gardes sanitaires.

Le conditionnement neutre est un ensemble de mesures visant à interdire l’utilisation de logo, de couleur, d’image de marque ou de texte promotionnel sur les emballages des produits du tabac hormis le nom de la marque et de sa variante qui doivent être imprimés en caractères normaux et dans une couleur standardisée, a expliqué le gouvernement.

« Les innovations majeures de ce décret portent sur l’instauration d’une couleur uniforme, mate et moins attrayante des emballages de cigarettes ainsi que l’obligation de couvrir au moins 80% de chacune des principales faces des paquets de cigarettes par des avertissements sanitaires graphiques », a précisé l’exécutif.

Le décret permet de renforcer la règlementation sur le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso, en vue de contribuer à protéger la santé des populations par la réduction de la consommation du tabac.

Bien que les actions de lutte antitabac aient contribué à réduire la prévalence du tabagisme au Burkina qui est passée de 19,8% en 2013 à 13,6% en 2021, le tabac était la cause de mortalité de plus de 4 800 personnes par an, dont 1 300 non-fumeurs victimes du tabagisme passif, selon Tobacco Atlas 2017.

HO/ac/Sf/APA

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