Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a présidé, ce vendredi 7 mars 2025 à Ouagadougou, la revue annuelle de performances 2024 du Cadre sectoriel de dialogue « Défense-Sécurité » (CSD-DS). Cette rencontre a permis d’évaluer les avancées et les défis du secteur dans la mise en œuvre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement.
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a ouvert la revue annuelle du Cadre Sectoriel de Dialogue « Défense-Sécurité » (CSD-DS), ce vendredi 7 mars 2025, consacrée à l’évaluation des performances 2024.
Cette rencontre vise à analyser la contribution du secteur Défense-Sécurité à l’atteinte des objectifs de la Politique nationale de développement (PND).
Le ministre a rappelé que le Burkina demeure confronté aux menaces terroristes, mais que les forces de défense et de sécurité poursuivent le combat avec détermination.
Il a rendu hommage aux combattants qui, au péril de leur vie, ont permis la neutralisation des ennemis et déjoué de nombreuses attaques terroristes. « Malgré ces incidents regrettables, nous pouvons nous réjouir des nombreux exploits réalisés par nos forces, à travers les grandes opérations de reconquête du territoire qui ont permis de libérer et stabiliser plus de 697 localités, facilitant ainsi la réinstallation des populations déplacées », a souligné le ministre Sana.
Concernant la situation sécuritaire, il a noté une amélioration significative depuis 2022. « À chaque évaluation du ministère de la Défense, nous constatons que le taux de couverture et de maîtrise du territoire est passé d’un niveau faible à un niveau élevé, atteignant aujourd’hui environ 71 %. Tous les grands axes d’approvisionnement et de connexion avec les pays voisins ont été libérés, et nos forces peuvent désormais se déployer sur l’ensemble du territoire national », a relevé le ministre de la Sécurité.
Il a ajouté : « Nous n’avons cédé aucun mètre carré du territoire national à ces ennemis de la nation, et cela va se poursuivre ». Néanmoins, il a reconnu la persistance de quelques incidents, précisant que « nous sommes dans un processus », et que « toutes les mesures sont prises pour recouvrer la totalité de notre souveraineté nationale ».
Le ministre Mahamadou Sana a détaillé la stratégie en quatre étapes pour maintenir les forces dans les zones reconquises : la reconquête par les forces militaires, la consolidation avec les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les forces de sécurité intérieure, la stabilisation avec le retour de l’administration et, enfin, la normalisation. « Tant que nous ne sommes pas à la phase de normalisation, il va de soi que les grosses forces restent sur place. Mais à un certain moment, il faudra que les forces de sécurité intérieure prennent le relais, afin de permettre aux forces militaires de mieux se concentrer sur la protection de nos frontières », a-t-il expliqué.
Des résultats encourageants et des perspectives pour 2025
Le ministre a annoncé que le secteur Défense-Sécurité a enregistré un taux d’exécution physique de 94 % et un taux d’exécution financière de 75 % en 2024, contre respectivement 86 % et 56 % en 2023. « Ces résultats sont très satisfaisants et nous encouragent à maintenir cette dynamique en 2025 et 2026 », a-t-il affirmé.
« Ce cadre sectoriel de dialogue nous permet d’évaluer nos performances de l’année précédente, de programmer celles de l’année en cours et de définir les perspectives pour l’année suivante. En 2026, nous devons maintenir au minimum les taux atteints en 2025, sinon nous aurions régressé », a-t-il ajouté.
Mahamadou Sana a également mis l’accent sur l’importance de la contribution du secteur Défense-Sécurité à la Politique nationale de développement (PND) 2026-2030 qui remplacera le PNDES Il (Programme national de développement économique et social Phase II) arrivant à échéance en 2025. « Il est crucial que notre secteur joue un rôle clé dans ce référentiel de développement. Nous mettons tout en œuvre pour que notre contribution soit à la hauteur des attentes du pays », a-t-il conclu.
Enfin, il a rassuré l’ensemble des acteurs du secteur, affirmant que la question sécuritaire reste une priorité pour le gouvernement. Celui-ci a pris toute la mesure du problème en vue d’apporter des solutions appropriées et efficaces, notamment à travers le recrutement d’agents de sécurité et de VDP, l’acquisition de matériels opérationnels et spécifiques et la construction et réhabilitation de nombreux services de sécurité.