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Création de l’AES / Capitaine Ibrahim Traoré: « les esclaves de salon, les Africains qui suivent aveuglement les impérialistes ont essayé de nous décourager »

Publié le mardi 4 mars 2025  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par DR
Création de l’AES / Capitaine Ibrahim Traoré: « les esclaves de salon, les Africains qui suivent aveuglement les impérialistes ont essayé de nous décourager »
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Le drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES) flotte désormais aux côtés de celui du Burkina au Palais de Koulouba. La cérémonie de la montée de ce drapeau a été présidée par le chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a réaffirmé la marche irréversible de la Confédération vers l'indépendance et la souveraineté. Ci-dessous l’intégralité des propos du président du Faso.



Merci d'être venu ce matin pour la journée spéciale de montée des couleurs de la Confédération. Je vous souhaite à tous un très bon mois de mars, un bon mois de ramadan et une très bonne semaine.

Je souhaiterais aussi rendre hommage à nos forces combattantes qui continuent leur mission et progressent avec honneur sur les champs de bataille.

Je profite de l'occasion pour féliciter le comité d'organisation de l'événement qui s'est déroulé la semaine dernière, le FESPACO, féliciter tous les acteurs qui n'ont ménagé aucun effort pour assurer la sécurité de ces événements qui se sont très bien déroulés, remercier tous ceux qui ont fait le déplacement de Ouagadougou.

Plus de 53 nationalités étaient présentes à Ouagadougou pour cette fête et je pense que c'était l'occasion aussi de témoigner à tous ceux-là qui ont voulu faire comprendre au monde que le Burkina était un pays invivable. Ils sont venus témoigner et battre en brèche tous ces mensonges-là. Donc, nous ne pouvons que remercier tous les festivaliers qui ont fait le déplacement de Ouagadougou et espérons que tout un chacun est déjà retourné sain et sauf dans son pays.

Pour ceux qui sont encore là, qu'ils profitent pour faire du tourisme et retourner en bonne santé dans leur patrie respective. Aujourd'hui nous montons solennellement la couleur de la Confédération AES et pour dire que l'AES poursuit son chemin, pas sans difficulté, mais nous continuons à construire petit à petit ce à quoi nos peuples aspirent. Au départ, les gens se sont moqués, on nous a ridiculisés parce que trois pays, pour eux, pauvres, qui s'unissent, ça n'aboutirait à rien.

Mais nous avons continué notre chemin et aujourd'hui je pense qu'ils se rendent compte à l'évidence que nous sommes en train de réussir quelque chose que certains ne souhaitent pas voir mais que certains aussi n'ont pas réussi à faire. C'est ainsi lorsque vous essayez donc de casser les côtes pour révolutionner votre vie, les gens vont toujours vous voir en ridicule, ils se moqueront de vous, mais finalement ils se rendront compte que vous avez raison. Je pense qu'aujourd'hui en regardant la géopolitique internationale et même sous-régionale, pour ceux qui sont éclairés, ils comprendront que l'AES a eu raison d'emprunter cet itinéraire.

Pour ceux qui ne veulent pas se réveiller, nous ne pouvons rien faire pour eux, ils resteront toujours dans leur sommeil, mais nous nous continuerons à évoluer. Donc nous souhaitons qu'à travers cette cérémonie solennelle que tous les amis du Burkina Faso, les amis de l'AES puissent comprendre que nous restons ouverts pour tous ceux qui veulent un partenariat sincère, respectueux, l'AES sera donc la terre d'accueil et nous pourrons collaborer. Mais ceux-là qui viennent pour nous exploiter ou avoir ce partenariat qu'on juge inapproprié, qui viennent pour violer notre souveraineté, notre indépendance, qu'ils comprennent que nous ne serons pas prêts à les accueillir.

Nous poursuivrons notre marche parce que les difficultés contribuent à nous forger. Les difficultés nous rendent forts. L'AES est née dans le sang et la sueur et va poursuivre son chemin pour le bonheur des peuples du Sahel.

Je souhaite que tout un chacun puisse donc, à travers ses actes quotidiens, faire en sorte que la révolution que nous avons entamée (4:19) puisse être la bonne et la meilleure qui puisse inspirer toute l'Afrique à se unir. Quand je prends le cas de Burkina Faso, nous avons essayé beaucoup de choses et nous continuerons d'entreprendre beaucoup de choses mais ça n'a pas été toujours facile. Notre seul crime peut-être c'est de chercher à révolutionner notre système de santé par exemple, à équiper nos hôpitaux, à construire des hôpitaux modernes.

Peut-être que notre crime ça a été de vouloir révolutionner notre système éducatif, à construire des écoles aux normes, à changer nos curricula. Notre crime c'est peut-être d'avoir permis à nos agriculteurs d'avoir de l'engrais moins cher, d'élaborer leurs champs gratuitement pour qu'on atteigne l'autosuffisance alimentaire ou notre crime peut-être c'est de vouloir construire des infrastructures routières et ferroviaires pour que nos populations puissent se déplacer. Bref, tout ce que nous essayons de faire, je pense que certains ont toujours essayé.

Malheureusement, les esclaves de salon, les Africains qui suivent aveuglement les impérialistes ont essayé de nous décourager. Il n'y a pas de raison de se démotiver parce que l'histoire nous a toujours donné raison et l'histoire continuera de nous donner raison. Aujourd'hui, sur notre sol poussent tellement de choses.

Lorsque nous avons annoncé au départ que nous avions voulu nous lancer dans cette agriculture, ils nous ont pris pour des fous. Ils ont dit que ça ne marcherait pas. Aujourd'hui, notre cacao se porte très bien, les tournesols marchent très bien au Burkina, notre blé se porte très bien.

Bref, il y a tellement de spéculations que nous avons essayé mais on a essayé de nous décourager. Je souhaite que vous ne puissiez jamais être découragés dans vos tâches quotidiennes pour révolutionner vos vies. Et ça doit être ainsi pour tout le monde, et pour dire que l'Afrique doit comprendre que nous avons le potentiel pour être autosuffisant, pour être indépendant, pour être souverain.

Cette bataille va continuer au sein de l'AES et nous continuerons à nous donner la main, à nous unir.

Vive l'Afrique unie et prospère.

Vive le Sahel uni, libre, en paix et prospère.

Vive le Burkina Faso. Que Dieu bénisse notre patrie.

La patrie ou la mort, nous vaincrons.



Retranscrit par F.B
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