Le ministère de la Défense et des Anciens combattants a, en prélude au lancement des activités de la Caisse d’assurance maladie des armées (CAMA), organisé une conférence de presse de présentation des missions, attributions, fonctionnement et objectifs de ladite structure, le mardi 11 février 2025 à Ouagadougou.
C’est aujourd’hui que sont lancées officiellement les activités entrant dans le cadre du fonctionnement de la Caisse d’assurance maladie des armées (CAMA). Une institution militaire qui est née de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre, un Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) dans le but d’améliorer l’accessibilité financière des populations à un paquet de base de soins de santé de qualité.
Pour le Secrétaire général (SG) du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, l’intendant colonel-major Jean-Baptiste Parkouda, la CAMA est un vieux projet qui vient enfin de se concrétiser grâce au bon vouloir des plus hautes autorités et de la persévérance du commandement militaire. Selon lui, dans un contexte marqué par la crise sécuritaire et la lutte acharnée contre le terrorisme, la santé du militaire passe en priorité. « Nous avons besoin de combattants bien portants.
Ce qui veut dire que la santé du militaire a un enjeu crucial en ce moment », a fait savoir le SG du ministère en charge de la défense. L’officier militaire a également souligné que les militaires font face à d’énormes défis qui affectent leur état de santé. Et c’est en cela que la CAMA qui est un établissement de protection sociale dont le rôle va aider à équilibrer et à préserver la santé du militaire est primordiale. Le directeur général de la CAMA, le médecin colonel-major, Saïdou Yonaba, a dit que la CAMA est avant tout un établissement public de protection sociale doté d’une bonne procédure de prise en charge de ses affiliés.
Il a expliqué que son objectif est de renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées nationales (FAN) et aussi, de mettre à la disposition du commandement un outil qui permet de consolider la chaine logistique santé et partant, le moral de la troupe.
A cet effet, a expliqué le médecin colonel-major, la CAMA vient en substitution à la Mutuelle des forces armées (MUFAN), structure qui a fait ses preuves depuis des années dans l’accompagnement de la prise en charge sanitaire du militaire.
Via une présentation projetée, le DG de la CAMA a expliqué les missions, lefonctionnement, les procédures de prise en charge, l’organisation, les financements, etc. A savoir si tous les militaires sont obliga- toirement membres de la CAMA, l’officier supérieur a répondu par l’affirmative. « L’adhésion à la CAMA est obligatoire pour tout militaire avec à la clé une cotisation équitable et proportionnelle au revenu du militaire.
En cas de décès du militaires ses ayants droit vont continuer à bénéficier des avantages de la CAMA jusqu’à 6 mois avant d’être transférés à la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) », a fait savoir le colonel-major Yonaba.
Les militaires à la retraite et le personnel civil de l’armée ne sont pas concernés par la CAMA selon les acteurs. Et de préciser que toute fraude ou détournement impliquant des personnes physiques ou morales dans le cadre des prestations de la CAMA sont punies conformément au code pénal en la matière.